FranceSport

Handball : Bruno Martini, président de la LNH et ancien gardien des Bleus, poursuivi pour « corruption de mineur »

Les instances du sport français traversent décidément de sacrées tempêtes judiciaires. Huit jours après l’ouverture d’une enquête pour harcèlement moral et sexuel contre Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football (FFF), c’est au tour du handball de faire face à de graves accusations. Comme le révèle ce mercredi Franceinfo, le président de la Ligue nationale de handball (LNH) Bruno Martini est poursuivi pour « corruption de mineur » et « enregistrement d’images pédopornographiques ».

Le champion du monde 1995 et 2001 avec l’équipe de France, âgé de 52 ans, a été interpellé et placé en garde à vue lundi matin. Déféré mardi au tribunal de Paris, il a été laissé libre en vue d’une probable comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Tout est parti de la plainte d’un adolescent de 13 ans, durant l’été 2020. Celui a expliqué à la police avoir été approché sur un réseau social par un homme, avec des échanges de photos et de vidéos à caractère sexuel. Alors que cet homme lui avait fixé un rendez-vous et payé un taxi pour l’inviter jusqu’à lui, l’ado a annulé cette rencontre au dernier moment.

Une reconnaissance de culpabilité au préalable pour diminuer sa peine ?

Les enquêteurs de la brigade de protection des mineurs ont découvert que derrière le pseudo Internet du suspect se trouvait Bruno Martini. Ceux-ci ont interpellé à son domicile parisien l’ancien gardien de but d’1,97, devenu manager général du PSG Handball de 2010 à 2021. L’ancien international a reconnu devant les enquêteurs avoir approché l’adolescent, mais il a précisé qu’il pensait que ce dernier avait plus de 15 ans.

Après deux jours de garde à vue, et alors que l’équipe de France va disputer ce mercredi (20h30) son quart de finale du Mondial de handball contre l’Allemagne, Bruno Martini a été laissé libre, et il pourrait plaider coupable avant sa comparution. Une peine inférieure à cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende lui seraient dans ce cas proposés.