Guerre en Ukraine : Zelensky cherche des alliés à Londres, Macron évoque la défense nucléaire européenne
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Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce samedi, 1.102e jour de la guerre.
Le fait du jour
Après le fracas à Washington, Volodymyr Zelensky espère une discussion plus calme à Londres. Le président ukrainien y rencontre ce samedi le Premier ministre britannique Keir Starmer, avant une entrevue avec le roi Charles III dimanche puis un sommet avec une quinzaine de pays européens. Dès vendredi soir, Keir Starmer avait fait part de son « soutien indéfectible » au dirigeant ukrainien, après que celui-ci eut été chassé de la Maison Blanche par un Donald Trump furieux.
La phrase du jour
« « Une nouvelle ère d’infamie a commencé. » »
L’attitude de Donald Trump a provoqué un électrochoc en Allemagne, bien consciente du risque de voir la marche du monde menée par l’extrême droite. Alors que le vainqueur conservateur des élections législatives a déjà ouvert la porte à une prise de distance avec Washington et l’Otan, l’actuelle ministre des Affaires étrangères écologiste Annalena Baerbock a directement convoqué l’histoire.
« Hier soir, nous l’avons bien compris, une nouvelle ère d’infamie a commencé. Une ère d’infamie dans laquelle nous devons plus que jamais défendre l’ordre international fondé sur des règles et la force du droit contre la loi du plus fort. Sinon, aucun pays libre ayant un voisin plus puissant ne pourra plus dormir tranquille », a déclaré la ministre allemande lors d’une allocution télévisée.
Le chiffre du jour
2. A défaut d’accord ou même d’une vraie discussion sur un cessez-le-feu, la Russie continue de grappiller sur le front. L’armée russe a revendiqué samedi la prise de deux nouveaux villages dans l’est de l’Ukraine, tandis que des bombardements ont fait au moins un mort et une vingtaine de blessés dans plusieurs régions du pays.
Selon le rapport quotidien du ministère russe de la Défense, les forces de Moscou se sont emparées des localités de Soudné et de Bourlatské, toutes deux situées dans le sud de la région orientale de Donetsk. Ces deux villages se trouvent au nord de Velyka Novossilka, ville prise fin janvier par l’armée russe, dans un secteur où les positions n’avaient globalement pas bougé au cours de l’année 2024.
La tendance du jour
Devant le spectaculaire rapprochement des États-Unis de Donald Trump avec la Russie, Emmanuel Macron s’est dit prêt à « ouvrir la discussion » sur l’idée très sensible d’un parapluie nucléaire européen. Une hypothèse plébiscitée par le futur chancelier allemand Friedrich Merz, qui a jugé nécessaire que l’Europe se prépare « au pire scénario » d’une Otan dépourvue de la garantie de sécurité américaine, y compris nucléaire.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Mais le scénario d’une dissuasion nucléaire européenne se heurte à de nombreux obstacles, dont l’autonomie de décision revendiquée par la France dans ce domaine. Depuis son origine, la dissuasion française voulue par le général de Gaulle se veut complètement indépendante et repose sur l’appréciation par un seul homme, le président de la République, d’une menace contre les intérêts vitaux du pays. Si « la dimension authentiquement européenne » des intérêts vitaux français ne fait plus vraiment de doutes, l’extrême droite est vent debout contre le projet, et Emmanuel Macron reconnaît que « la doctrine nucléaire garde un certain mystère parce que l’ambiguïté fait partie de son efficacité ».