France

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky prêt à des « concessions », la Russie vise encore la communauté LGBT+

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce samedi 30 novembre 2024, 1011e jour de la guerre.

L’info du jour

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit prêt vendredi à accepter des garanties de protection de l’Otan limitées dans un premier temps aux territoires contrôlés par Kiev afin de « mettre fin à la phase chaude de la guerre » menée par la Russie. Volodymyr Zelensky a laissé entendre qu’il était disposé à attendre avant de récupérer les zones occupées par l’armée russe – près d’un cinquième du pays –, si un tel accord pouvait offrir la sécurité au reste de l’Ukraine et mettre fin aux combats.

« Si nous voulons mettre fin à la phase chaude de la guerre, nous devons placer sous l’égide de l’Otan le territoire de l’Ukraine que nous contrôlons », a déclaré le président à la chaîne britannique Sky News, selon une traduction en voix off de ses propos en anglais. « C’est ce que nous devons faire rapidement, et ensuite l’Ukraine pourra récupérer l’autre partie de son territoire par des voies diplomatiques », a-t-il ajouté.

La phrase du jour

« « On ne joue pas à la roulette russe avec la sécurité de l’Allemagne » »

Le jeu de mots était-il volontaire de la part d’Olaf Scholz ? Le chancelier allemand a en tout cas insisté sur la nécessité de garder la « tête froide » sur le sujet de la guerre en Ukraine, alors que le sujet est au cœur de la campagne électorale en Allemagne. L’impopulaire chancelier et le chef de file des conservateurs Friedrich Merz, favori des sondages pour lui succéder, s’affrontent par meetings interposés.

Friedrich Merz est favorable sous certaines conditions à une livraison de missiles allemands Taurus à Kiev, permettant de frapper en profondeur le territoire russe. Une ligne rouge pour Olaf Scholz, qui s’oppose sur ce point à ses alliés américains, français et britanniques, dans un pays pacifiste et traversé par un courant d’opinion pro-russe non négligeable. Sous son mandat, l’Allemagne est devenu le deuxième fournisseur d’armes à l’Ukraine, mais au prix de moult hésitations.

Le chiffre du jour

107. Comme le nombre de personnes arrêtées en Géorgie lors d’une nouvelle manifestation pro-UE. Plusieurs larges rassemblements ont eu lieu depuis jeudi pour protester contre la décision du gouvernement de reporter les discussions sur l’adhésion à l’Union européenne, en pleine crise post-électorale.

Cette ancienne république soviétique du Caucase est dans la tourmente depuis les législatives du 26 octobre remportées par le parti au pouvoir, Rêve géorgien, accusé de dérive autoritaire prorusse. Ce scrutin est dénoncé comme entaché d’irrégularités par l’opposition pro-européenne qui boycotte le nouveau Parlement.

La tendance du jour

Le régime se durcit encore en Russie. La police de Moscou a fait irruption dans plusieurs lieux festifs samedi et arrêté le directeur d’une agence de voyages destinée à une clientèle masculine homosexuelle, en vertu de lois criminalisant la « propagande LGBT », ont rapporté des médias officiels russes. Ces descentes de police ont eu lieu un an jour pour jour après l’interdiction par la Cour suprême de Russie du « mouvement LGBT international », ouvrant la voie à des arrestations et à des poursuites contre la communauté queer, déjà réprimée du pays.

Le Kremlin a durci sa rhétorique conservatrice depuis le début de la guerre contre l’Ukraine il y a près de trois ans, faisant du conflit une bataille contre l’Occident et ses valeurs. Les groupes de défense des droits humains affirment que le pays mène une répression sans précédent contre les personnes LGBT+, avec de nombreux propriétaires de lieux festifs queers arrêtés et toute personne associée à la promotion des droits LGBT+ poursuivie en justice.