Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine en « mauvaise posture » et Berlin secours un pétrolier russe dans la Baltique
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce samedi 11 janvier 2025, 1.053e jour de la guerre.
Le fait du jour
L’Allemagne s’est porté à la rescousse d’un pétrolier en difficulté en mer Baltique, remorquant samedi ce navire accusé de faire partie de la « flotte fantôme russe » par laquelle Moscou exporte son pétrole malgré les sanctions. Trois bateaux d’assistance dépêchés sur les lieux ont réussi à établir une liaison avec le pétrolier Eventin transportant 99.000 tonnes de pétrole, que les autorités allemandes veulent sécuriser pour éviter une marée noire.
Réagissant à cet incident vendredi soir, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock avait accusé la Russie de « mettre en danger » la sécurité européenne « non seulement avec sa guerre d’agression contre l’Ukraine » mais aussi « avec des pétroliers délabrés ». Selon Greenpeace, l’Eventin, qui avait pour destination Port Saïd en Egypte, avait déjà été repéré pour des transports de pétrole « particulièrement dangereux » et pour ses « défauts techniques ». Il figure dans la liste des 192 « pétroliers les plus dangereux » de l’ONG.
La phrase du jour
« « Poutine est en mauvaise posture en ce moment, et il est vraiment important de ne lui laisser aucun répit » »
Les gouvernements américain et britannique ont annoncé vendredi de nouvelles sanctions coordonnées contre le secteur énergétique russe, notamment contre Gazprom Neft, afin de saper « la plus grande source de financement du Kremlin » au service de l’effort de guerre en Ukraine.
« Cela aura un impact bien plus profond sur la capacité de la Russie de continuer d’agir telle qu’elle le fait dans sa conduite de la guerre » que l’augmentation risquée des prix de l’essence, a défendu Joe Biden en conférence de presse. Selon lui, son homologue russe Vladimir Poutine est en « mauvaise posture », et il est « vraiment important de ne lui laisser aucun répit ».
Le chiffre du jour
2. L’Ukraine a affirmé samedi avoir capturé deux soldats présentés comme nord-coréens et les avoir interrogés en détention, une première depuis que Kiev et ses alliés occidentaux accusent Pyongyang d’avoir envoyé des troupes combattre en Russie. Fin décembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déclaré que des soldats nord-coréens grièvement blessés étaient morts après avoir été faits prisonniers dans la région russe de Koursk.
Cette fois, deux soldats capturés dans la même région ont pu être acheminés à Kiev et soumis à un interrogatoire, toujours selon Volodymyr Zelensky. « Ce n’était pas une tâche aisée : généralement, les Russes et les autres soldats nord-coréens achèvent leurs blessés et font tout pour effacer les preuves de la participation d’un autre Etat, la Corée du Nord, à la guerre contre l’Ukraine », a-t-il indiqué.
La tendance du jour
L’armée russe a affirmé samedi avoir gagné du terrain au nord-ouest de la ville ukrainienne de Kourakhové, un bastion important que Moscou a dit avoir conquis en début de semaine dans la région de Donetsk. Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a annoncé que des unités du groupement Centre avaient « libéré » la localité de Chevtchenko.
Tous nos articles sur la guerre en Ukraine
Ce village est situé à environ 10 kilomètres au nord-ouest du centre de Kourakhové. Selon l’agence de presse russe Ria Novosti, son contrôle permet de limiter les tirs ukrainiens sur cette ville et de continuer à avancer vers les frontières ouest de la région de Donetsk. Moscou avait affirmé lundi avoir conquis Kourakhové, une position défensive d’importance pour les troupes ukrainiennes dans le sud du bassin minier du Donbass. La perte de cette ville, qui comptait environ 18.000 habitants avant la guerre, n’a depuis pas été confirmée officiellement par l’Ukraine.