Guerre en Ukraine : Une trêve encore fantôme et une OPA de Trump sur les centrales nucléaires

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi 19 mars 2025, 1.120e jour de la guerre.
Le fait du jour
Une trêve ? Quelle trêve ? A peine Donald Trump et Vladimir Poutine avaient-ils raccroché leur « téléphone rouge » mardi que les sirènes d’alerte et les explosions retentissaient à Kiev. Ni la Russie, ni l’Ukraine n’ont respecté ce mercredi l’accord de cessez-le-feu pourtant « limité » aux infrastructures énergétiques. Ce qui a permis aux deux belligérants de s’accuser mutuellement de mauvaise volonté.
L’armée ukrainienne affirme que le pays avait été visé par six missiles et 145 drones de combat russes dans la nuit. Le président ukrainien a fait état de frappes contre des infrastructures civiles et énergétiques, notamment à Kiev et Soumy, dans le nord du pays, où un hôpital a été ciblé par une « frappe directe » de drone mardi soir, selon lui.
La Russie a vu de son côté un dépôt pétrolier être pris pour cible, ce qui souligne le flou qui règne encore après l’accord Trump-Poutine de mardi.
Alors que la Russie veut circonscrire la trêve aux infrastructures énergétiques, Volodymyr Zelensky a annoncé ce mercredi, après une conversation téléphonique « franche » avec Donald Trump, que non seulement il acceptait cette trêve, mais était prêt de son côté à l’étendre aux « infrastructures civiles ».
La phrase du jour
« La possession par les Américains de ces centrales [nucléaires et électriques] constituerait la meilleure protection et le meilleur soutien possible pour les infrastructures énergétiques ukrainiennes. » »
Voici résumé par la porte-parole de la Maison-Blanche, le nouveau « deal » que Donald Trump a proposé ce mercredi à Volodymyr Zelensky. Ses centrales contre la protection américaine.
Le chiffre du jour
375. Le nombre total de prisonniers échangés ce mercredi entre l’Ukraine et la Russie, cette avancée ayant été convenue la veille entre Donald Trump et Vladimir Poutine. 175 soldats de chaque camp ainsi que 22 prisonniers ukrainiens « gravement blessés », ont pu rentrer. Il s’agit, selon Volodymyr Zelensky d’un des « plus grands échanges » organisés par les deux pays. Moscou a fait savoir que les 22 prisonniers ukrainiens blessés rentraient dans le cadre d’un « geste de bonne volonté ».
La tendance du jour
Le scepticisme règne en Europe après le fameux coup de fil entre le Kremlin et la Maison-Blanche, moins historique qu’annoncé. La condition posée par le Kremlin d’un « arrêt complet » de l’aide militaire à l’Ukraine – que Donald Trump n’a d’ailleurs pas confirmé lors de son interview « débriefing » sur Fox News – interroge. Et en premier lieu en France : « Vladimir Poutine a mis des conditions qui ne semblent pas réalistes, en tout cas pour les Européens et pour les Ukrainiens, notamment l’arrêt de tout soutien des Occidentaux à l’Ukraine », a déclaré Sophie Primas, la porte-parole du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres. « Il y a encore du chemin à faire », a-t-elle ajouté.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Pour Berlin, « Poutine joue à un jeu ». Londres a pour sa part jugé « décevant » que le président « Poutine n’ait pas accepté un cessez-le-feu complet » et « sans conditions » avec l’Ukraine. La Chine en revanche a « salué » mercredi « tous les efforts » allant en direction d’un cessez-le-feu en Ukraine.