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Guerre en Ukraine : Une brève rencontre, pas de trêve à l’horizon et des prisonniers sur le chemin du retour

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce vendredi 16 mai 2025, au 1.178e jour du conflit.

L’info du jour

Une rencontre historique mais qui vire au dialogue de sourds. Les pourparlers d’Istanbul, les premiers réunissant Russes et Ukrainiens depuis mars 2022, ont bien eu lieu. Mais ils ont tourné court. Et, en 1h40, Kiev n’est pas parvenu à arracher la fameuse trêve sans condition réclamée par Volodymyr Zelensky et ses alliés occidentaux, Etats-Unis compris. La délégation russe voit le verre à moitié plein. Son chef de file, Vladimir Medinski, s’est même dit « satisfait » en quittant la Turquie et « prêt à poursuivre les contacts ».

Côté ukrainien, la déception domine évidemment. Selon un haut responsable, les Russes ont sans surprise tout fait pour ne rien concéder. Ils ont notamment posé comme condition préalable à un cessez-le-feu le retrait des forces de Kiev de « vastes parties du territoire » ukrainien, « Inacceptable » pour les intéressés.

Par ailleurs, les Russes ont pris « note » de la demande d’une rencontre ultérieure entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine comme « prochaine étape ».

La phrase du jour

« Il est inacceptable, pour une deuxième fois, que la Russie, le président Poutine, ne répondent pas aux demandes qui ont été faites par les Américains, soutenus par l’Ukraine et les Européens. »

Depuis Tirana, en Albanie, où les alliés européens de l’Ukraine étaient réunis avec Volodymyr Zelensky, pour faire bloc, Emmanuel Macron n’a pas caché sa déception. « Pas de rendez-vous à un niveau décisionnel » en Turquie et « pas de réponse à un cessez-le-feu », a déploré le président français. « La partie russe n’a fait montre d’aucune bonne volonté », a renchéri Donald Tusk, le Premier ministre polonais.

Le chiffre du jour

1.000. Le nombre de prisonniers de guerre de chaque camp que la Russie et l’Ukraine se sont engagés à échanger « dans les prochains jours ». Ce retour de 2.000 soldats chez eux est l’avancée la plus notable des pourparlers d’Istanbul.

La tendance du jour

Le premier tour de l’élection présidentielle en Pologne a lieu dimanche. Et comme en Roumanie, les soupçons d’ingérence russe se multiplient. Le Premier ministre Donald Tusk a accusé ce vendredi des « hackers russes » d’être responsables de la cyberattaque contre des sites Internet de son parti pro-européen.

Le maire de Varsovie Rafal Trzaskowski, candidat du parti du Premier ministre, Plateforme civique (PO), crédité de 30 % des voix est en tête des intentions de vote. L’historien nationaliste Karol Nawrocki, soutenu par le principal parti d’opposition de droite, Droit et Justice (PiS), arrive deuxième avec environ 25 %.

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L’Institut polonais de recherche spécialisé en cybersécurité (NASK) avait déjà signalé jeudi des tentatives d’ingérence dans la campagne électorale via des messages « cohérents avec la ligne de propagande » russe.