Guerre en Ukraine : Trump obtient sa trêve, Poutine pose des exigences drastiques et Macron riposte en Rafale

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mardi 18 mars 2025, 1.119e jour de la guerre.
Le fait du jour
Elle est limitée mais c’est une trêve. Le coup de téléphone que le monde entier attendait entre Donald Trump et Vladimir Poutine a débouché sur un accord sur un arrêt des frappes visant les infrastructures énergétiques ukrainiennes durant 30 jours, et sur la promesse de poursuite de « négociations immédiates » dans un pays du Moyen-Orient. Très optimiste, Donald Trump a même indiqué sur son réseau Truth Social s’être entendu avec son homologue russe sur le fait d’arriver rapidement à un « cessez-le-feu total et, au bout du compte, à la FIN de cette guerre vraiment horrible ».
Mais Vladimir Poutine n’a cédé sur les frappes qu’au prix de conditions qui vont être abondamment commentées. Il exige notamment « l’arrêt complet » de l’aide militaire occidentale à l’Ukraine, renseignements compris. Ensemble à Berlin, Emmanuel Macron et le chancelier sortant Olaf Scholz ont immédiatement indiqué qu’ils continueraient à aider Kiev. Le président français a par ailleurs exigé que le cessez-le-feu soit « vérifiable » sur le terrain et que l’Ukraine soit invitée à la table des négociations.
La phrase du jour
« Je ne serai tout simplement pas là si des centaines de milliers de jeunes Américains n’avaient pas débarqué sur nos plages en Normandie […] Mais l’Amérique de ces héros combattait contre les tyrans, elle ne les flattait pas. » »
Nouvel épisode dans l’affaire de la statue de la Liberté. L’eurodéputé français Raphaël Glucksmann a répondu sur X à la Maison-Blanche qui avait vivement rétorqué à sa demande, « symbolique » et en forme « d’appel au sursaut », précise-t-il, de rapatrier en France le monument offert aux Etats-Unis. « C’est seulement grâce aux Etats-Unis d’Amérique que les Français ne parlent pas allemand aujourd’hui, donc ils devraient être très reconnaissants envers notre grand pays », avait taclé la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt. Fin des hostilités ?
Le chiffre du jour
34. Le nombre d’attaques russes « hybrides » sur des cibles occidentales en Europe en 2024, selon le rapport d’un groupe de réflexion, le Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS). Elles auraient triplé en un an. Environ 27 % des attaques ciblaient le secteur des transports, tandis que 27 % visaient les gouvernements. 21 % étaient menées contre des infrastructures essentielles et 21 % contre l’industrie, détaille le rapport. Les principales armes utilisées ont été des explosifs ou bien des cyberattaques.
La tendance du jour
Une décision dictée par la « bascule géopolitique » et « l’accélération des événements ». En déplacement ce mardi sur la base aérienne de Luxeuil-les-Bains, en Haute-Saône, Emmanuel Macron a annoncé que l’Etat allait « accroître et accélérer les commandes de Rafale » auprès de Dassault Aviation. « C’est un impératif dans le contexte actuel. C’est aussi un choix naturel pour intégrer l’effort des aviateurs vis-à-vis de l’Ukraine, avec la cession de nos Mirage » à Kiev.
L’armée de l’Air disposait l’an passé de 108 Rafale, la Marine de 41 autres, et la France doit à ce stade recevoir 56 appareils supplémentaires. Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a fait état récemment d’un besoin d’acquérir 30 Rafale de plus (20 pour l’armée de l’Air, 10 pour la Marine).
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Luxeuil va par ailleurs être « à l’horizon de 2035 la première base à accueillir la prochaine version du Rafale et son missile nucléaire hypersonique, figure du renouvellement entamé de la modernisation de notre dissuasion nucléaire », a ajouté le chef de l’Etat. Il a évoqué un investissement de l’Etat de « près de 1,5 milliard d’euros » pour adapter le site.