Guerre en Ukraine : Sabotage en Baltique, crash en Azerbaïdjan, cyberattaques en Italie… Le conflit s’étend
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de l’actualité de ce samedi 2_ décembre 2024, 1.039e jour de la guerre.
L’info du jour
Le pétrolier Eagle S soupçonné d’appartenir à la « flotte fantôme » de la Russie et d’être à l’origine d’une panne sur un câble sous-marin en mer Baltique, a été saisi par la police finlandaise et déplacé aux fins de l’enquête, a indiqué Helsinki samedi.
« La cause de ce transfert est que le Bureau national d’enquêtes (NBI) a saisi le Eagle S. Le nouveau site présente de meilleures possibilités pour les procédures d’enquête », a indiqué la police dans un communiqué.
La police finlandaise a indiqué que le navire, qui naviguait sous pavillon des îles Cook au sein de cette flotte destinée à contourner les sanctions, venait de Russie. Il a été arraisonné le 26 décembre après la rupture d’un câble électrique sous-marin reliant la Finlande à l’Estonie.
Le jour de Noël, la liaison électrique EstLink 2, entre la Finlande et l’Estonie s’est déconnectée du réseau. L’opérateur a indiqué qu’il était « hors service » en raison de dommages non encore évalués. La police finlandaise a ouvert une enquête pour « sabotage ».
La mer Baltique a été le théâtre, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, de plusieurs incidents similaires.
La déclaration du jour
« « La commission gouvernementale kazakhe chargée d’enquêter sur tous les détails de l’incident fera appel à des experts russes, azerbaïdjanais et brésiliens […] Ce travail, effectué sur le territoire du Kazakhstan, sera objectif et transparent » »
Vladimir Poutine a admis, samedi, que la défense aérienne russe était en action mercredi au moment où l’avion Embraer 190 de la compagnie azerbaïdjanaise Azerbaijan Airlines tentait d’atterrir à Grozny. L’avion s’est écrasé dans l’ouest du Kazakhstan, sur la rive orientale de la mer Caspienne. Trente-huit des 67 personnes à bord de l’appareil ont été tuées lorsque l’avion s’est écrasé et a pris feu.
SI Vladimir Poutine n’a donc pas reconnu samedi la responsabilité de la Russie, il a néanmoins présenté des excuses au président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, et a appelé à une enquête.
Le chiffre du jour
1.000. Au moins… Washington a assuré que « plus de mille » soldats nord-coréens déployés par Pyongyang en Russie pour se battre contre l’Ukraine avaient été tués ou blessés au cours d’assauts « sans espoir » dans la région frontalière de Koursk. « Nous voyons que l’armée russe et les superviseurs nord-coréens ne s’intéressent pas du tout à la survie de ces Coréens, a déclaré Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne. Plusieurs soldats nord-coréens sont morts aujourd’hui. Nos soldats ont réussi à les capturer. Mais ils étaient très grièvement blessés et n’ont pas pu être sauvés. »
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
« Il est clair que les chefs militaires russes et nord-coréens les considèrent comme des troupes pouvant être sacrifiées », a complété John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.
Selon Kiev, 12.000 soldats nord-coréens, dont « environ 500 officiers », parmi lesquels « trois généraux », se trouvent dans la région de Koursk, dont l’armée ukrainienne occupe plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis août. Ni la Russie ni la Corée du Nord n’ont confirmé la présence de ce contingent.
La tendance du jour
Une enquête a été ouverte sur des cyberattaques, revendiquées par un groupe pro-russe, visant plusieurs sites Internet en Italie, tout particulièrement les deux aéroports de Milan et le ministère italien des Affaires étrangères, a annoncé samedi la police italienne.
« C’est la troisième attaque en trois jours de hackers visant le ministère, a précisé à la presse le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani. L’attaque d’aujourd’hui est certainement d’origine russe. » Le ministre, qui a décidé de créer au sein de son ministère un nouveau département chargé de la cybercriminalité et de l’intelligence artificielle, a indiqué qu’il était en train de « renforcer encore plus le niveau de sécurité » dans les ambassades italiennes.
Un groupe de pirates informatiques pro-russes, appelé NoName057 (16), a revendiqué les attaques dans un message sur le réseau social Telegram. Ce groupe s’en prend aux institutions publiques et aux secteurs stratégiques des pays de l’Otan qui ont soutenu l’Ukraine dans sa lutte contre l’invasion russe.
« Nous enregistrons depuis trois jours des attaques de ce type sur différentes infrastructures et sites ministériels, a confirmé Ivano Gabrielli, directeur de la police postale italienne. Il s’agit d’attaques menées de manière cyclique par des groupes qui soutiennent la guerre russe sur le territoire ukrainien. »