Guerre en Ukraine : Poutine se dit prêt à parler « paix durable » avec Trump, Macron glisse un tacle
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce lundi 20 janvier 2025, au 1.062e jour de la guerre.
L’info du jour
La guerre en Ukraine « ne se terminera pas demain ni après-demain », a prévenu lundi Emmanuel Macron, dans ce qui sonne comme un avertissement à peine voilé à Donald Trump, au moment même où celui qui s’est vanté de pouvoir régler le conflit « en 24 heures » prêtait serment au Capitole.
« Il ne peut pas y avoir de paix et de sécurité en Europe sans les Européens et sans qu’elles ne soient négociées par les Européens », a déclaré le chef de l’Etat lors de ses vœux aux armées près de Rennes. « L’enjeu aujourd’hui, c’est de donner les moyens à l’Ukraine de durer, et d’entrer dans toute future négociation en position de force. L’enjeu demain, quand les hostilités s’arrêteront, sera de donner à l’Ukraine des garanties contre tout retour de la guerre sur son territoire, et des assurances pour notre propre sécurité », a-t-il poursuivi.
La phrase du jour
« Nous sommes également ouverts au dialogue avec la nouvelle administration américaine sur le conflit ukrainien » »
Le maître du Kremlin a félicité lundi Donald Trump à quelques heures de son investiture « S’agissant du règlement de la situation [ukrainienne], je voudrais souligner que l’objectif ne doit pas être une brève trêve […] mais une paix durable », a ajouté Vladimir Poutine lors d’une réunion avec des ministres diffusée à la télévision russe.
Volodymyr Zelensky a lui félicité ce lundi Donald Trump, mais après son investiture, « Le président Trump est toujours décisif, et la politique de paix par la force qu’il a annoncée offre l’opportunité de renforcer le leadership américain et de parvenir à une paix juste et durable, ce qui est la priorité absolue », a écrit le président ukrainien dans un message sur X.
Le chiffre du jour
3. Le nombre de haut-gradés de l’armée ukrainienne arrêtés ce lundi, selon l’annonce du bureau d’enquête ukrainien (DBR). Il s’agit de deux généraux et d’un colonel dont l’« inaction » et la « négligence » auraient « permis » à la Russie d’occuper une partie de la région de Kharkiv (nord-est) en mai 2024.
La Russie a commencé début mai 2024 une offensive surprise à travers la frontière de la région de Kharkiv. Si l’armée ukrainienne a réussi à l’arrêter, elle n’a pas pu reprendre cette zone où les frappes russes ont rasé plusieurs localités et entraîné la fuite de dizaines de milliers de civils. Parmi les militaires écroués figurent un ancien commandant du groupement tactique de Kharkiv, l’ex-commandant de la 125e brigade de défense territoriale et l’ancien commandant d’un bataillon. Ces officiers supérieurs sont notamment accusés d’avoir mal coordonné la défense de ce secteur, de n’avoir pas organisé le soutien de l’artillerie et de l’aviation et de n’avoir pas préparé les fortifications, selon le communiqué du DBR. « Les actions des commandants ont entraîné la perte de personnel et d’armes et ont fait échouer la défense de la frontière de l’État dans leur zone de responsabilité », expliquent les enquêteurs militaires.
Ces hommes risquent jusqu’à dix ans de prison.
La tendance du jour
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a diffusé lundi la vidéo de l’interrogatoire d’un homme présenté comme un militaire nord-coréen fait prisonnier le 11 janvier alors qu’il combattait côté russe. Sur les images, l’un de ces deux soldats, étendu sur un lit, fait état d’importantes pertes lorsqu’il a participé aux combats le 3 janvier, répondant à une question sur le nombre de morts et blessés parmi ses compatriotes, sans qu’on sache s’il s’exprime librement ou sous la contrainte.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Séoul, Kiev et Washington affirment que la Corée du Nord a depuis octobre dernier déployé plus de 10.000 soldats dans la région de Koursk, dont une petite partie est contrôlée par l’armée ukrainienne depuis une offensive surprise en août. La Corée du Sud a estimé que 300 soldats nord-coréens avaient été tués et 2.700 blessés dans les combats, Kiev avançant de son côté le chiffre de 3.800 tués et blessés. Ni Moscou ni Pyongyang n’ont confirmé ou démenti à ce jour la présence de ces troupes.