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Guerre en Ukraine : Poutine se dit prêt à négocier, l’Occident décide de maintenir la pression

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mardi 28 janvier 2025, 1.070e jour de la guerre.

Le fait du jour

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé ce mardi que son pays était prêt à négocier pour mettre fin au conflit en Ukraine, tout en rejetant des discussions directes avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et en affirmant ne pas voir de « volonté » de Kiev.

Si le président ukrainien « veut participer à des négociations, je choisirai des personnes qui mèneront ces négociations », a assuré Vladimir Poutine, suggérant donc qu’il n’y prendrait pas part lui-même dans ce cas de figure. Volodymyr Zelensky est « illégitime », a-t-il insisté, reprenant un élément de langage martelé par les autorités russes. Le maître du Kremlin a néanmoins jugé qu’il serait malgré tout possible de trouver « un moyen juridique » de tenir des pourparlers si l’Ukraine le souhaitait. « Pour l’instant, nous ne voyons pas de telle volonté », a-t-il assuré.

Vladimir Poutine a également prétendu ce mardi, lors d’une interview à la télévision d’Etat, que les combats cesseraient en moins de « deux mois » si l’aide occidentale fournie à Kiev s’épuisait, ce que l’Ukraine redoute. « Ils ne tiendront pas un mois si l’argent et, de façon générale, les munitions s’épuisent. Tout serait fini en un mois et demi ou deux mois », a-t-il dit.

L’idée de négociations entre Moscou et Kiev est de plus en plus souvent évoquée ces derniers mois par les deux parties ainsi que leurs alliés respectifs, mais rien n’indique pour l’heure qu’elle se concrétisera.

La déclaration du jour

« « Ils ont convenu de la nécessité de maintenir une pression maximale sur Moscou afin de parvenir à une paix juste et durable en Ukraine » »

Les paroles sont signées d’un responsable européen ce mardi à la suite du premier échange téléphonique entre la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, et du secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio. Tous deux ont évoqué la nécessité d’une « coopération » afin d’atteindre une « paix durable » en Ukraine. Ce premier contact entre Kaja Kallas et Marco Rubio intervient après des menaces répétées de Donald Trump sur le commerce et la défense.

La position des Etats-Unis sur l’Ukraine est jusqu’ici difficile à cerner. Washington est le premier soutien militaire de Kiev et Donald Trump a critiqué plusieurs fois cette aide, mais il a aussi menacé récemment Moscou de davantage de sanctions faute d’accord avec Moscou.

Le chiffre du jour

200. C’est le nombre de missiles anti-radar achetés par la Pologne aux Etats-Unis, selon un contrat dévoiléa annoncé mardi avoir signé avec les Etats-Unis un contrat d’un montant de 745 millions de dollars, dévoilé ce mardi. « Le contrat porte sur la livraison de plus de 200 missiles autoguidés AGM-88G AARGM-ER (Advanced Anti-Radiation Guided Missiles – Extended Range) » d’une portée de plus de 200 km, précise le ministère polonais de la Défense. Les livraisons seront effectuées entre 2029 et 2035, ajoute le communiqué.

Capables notamment de détruire des radars en dehors de la portée des systèmes anti-aériens autour du radar ciblé, les missiles pourront être lancés principalement depuis des avions de combat F-35 déjà à la disposition des forces aériennes polonaises, aux côtés des appareils F-16.

Il s’agit d’un nouveau contrat important s’inscrivant dans le cadre d’une modernisation de l’armée polonaise accélérée par l’invasion russe de l’Ukraine, via une série d’acquisitions d’équipements militaires, principalement auprès des Etats-Unis et de la Corée du Sud.

La tendance

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky affirme avoir parlé avec son homologue français Emmanuel Macron d’une possible aide accrue à Kiev, en marge des commémorations de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau lundi en Pologne.

« J’ai rencontré le président français Emmanuel Macron. Nous avons discuté d’un soutien supplémentaire à l’Ukraine », a indiqué Volodymyr Zelensky dans un message sur son compte Telegram. « Une attention particulière a été portée sur la coopération sécuritaire et sur de possibles formats pour des garanties de sécurité pour l’Ukraine et l’Europe entière », a-t-il ajouté.

Selon lui, l’Ukraine compte « sur le soutien de la France » dans les négociations d’adhésion à l’Union européenne. Il a aussi remercié la France « pour son soutien constant » afin d’obtenir « une paix juste et durable ».

Un accord a été conclu lundi entre les Etats membres de l’Union européenne pour renouveler les sanctions contre la Russie en place depuis l’invasion de l’Ukraine, la Hongrie ayant levé son blocage à la reconduction de ces sanctions.