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Guerre en Ukraine : Poutine « ouvert » au plan de paix chinois, Wagner revendique des avancées à Bakhmout

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Pékin et Moscou resserrent un peu plus leurs liens. Vladimir Poutine a reçu ce lundi son homologue chinois à Moscou, une visite qui va s’étaler sur trois jours. L’occasion pour les deux puissances d’afficher leur union. A cette occasion, le président russe s’est dit « ouvert » lundi à des discussions sur le plan de paix chinois pour l’Ukraine avec Xi Jinping.

Malgré ses relations privilégiées avec Moscou en pleines tensions avec l’Occident, Pékin, qui revendique une influence diplomatique à la hauteur du poids de l’économie chinoise, se pose en médiateur et a proposé le mois dernier une initiative pour régler le conflit. « Nous sommes toujours ouverts à un processus de négociations. Nous discuterons sans aucun doute de toutes ces questions, y compris de vos initiatives, que nous traitons avec respect », a déclaré Vladimir Poutine au début d’un entretien « informel » avec Xi Jinping au Kremlin, retransmis à la télévision russe.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a toutefois affirmé lundi que « le monde ne [devait] pas être dupe » des propositions émises par Pékin. Kiev espère, de son côté, que le président chinois Xi Jinping utilisera son « influence » sur Vladimir Poutine lors de sa visite à Moscou pour « mettre fin » à l’invasion russe de l’Ukraine, a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie ukrainienne.

La phrase du jour

La Cour pénale internationale doit éviter la politisation et la politique du deux poids, deux mesures. »

Le président russe est accusé par la CPI de crime de guerre pour « déportation illégale » d’enfants ukrainiens dans le cadre du conflit entre Moscou et Kiev. Pékin a alors réagi à cette décision de la CPI. « La Cour pénale internationale doit adopter une position objective et impartiale, respecter l’immunité de juridiction des chefs d’Etat en vertu du droit international », a déclaré lundi Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise, en réponse à une question sur le sujet.

L’institution doit « éviter la politisation et la politique du deux poids, deux mesures », a-t-il souligné devant la presse, dans une référence aux autres interventions militaires ne donnant lieu à aucun mandat d’arrêt de chef d’Etat.

Le chiffre du jour

Deux milliards d’euros. C’est le montant que va débloquer l’Union européenne pour fournir un million d’obus dont l’Ukraine a désespérément besoin. « Nous avons le signal de départ pour des mesures concrètes », a annoncé lundi le ministre de la Défense allemand Boris Pistorius à Bruxelles. « Nous nous engageons dans une nouvelle voie pour des achats communs », a-t-il souligné, lors d’une réunion avec ses homologues de l’UE ainsi que les ministres des Affaire étrangères des 27 Etats membres.

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, qui a participé en visioconférence, a salué cet accord. « Plus de munitions d’artillerie pour l’Ukraine aussi vite que possible. C’était l’objectif principal », a-t-il souligné sur Twitter. Cet effort de l’UE va « renforcer les capacités de l’Ukraine sur le champ de bataille », a-t-il commenté. Pour leur part, les Etats-Unis vont livrer une nouvelle tranche d’aide militaire d’un montant de 350 millions de dollars et incluant notamment des munitions pour les lance-roquettes Himars

La tendance du jour

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a affirmé lundi que ses hommes contrôlaient « environ 70 % » de la ville de Bakhmout dans l’est de l’Ukraine, théâtre de violents combats depuis l’été dernier.

« A l’heure actuelle, les unités de Wagner […] continuent l’offensive pour sa libération complète », a assuré Evguéni Prigojine dans une lettre adressée au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et publiée par son service de presse sur Telegram. Ces déclarations étaient invérifiables de source indépendante.

Evguéni Prigojine a aussi dit s’attendre à une contre-offensive des forces ukrainiennes pour la fin mars-début avril, destinée selon lui à « couper les unités de Wagner des forces principales de l’armée russe ». Il a demandé à Sergueï Choïgou de « prendre des mesures » pour empêcher cette situation de se produire.