Guerre en Ukraine : Pour Zelensky le combat se fera sur « champ de bataille » et à la « table des négociations » en 2025
Alors que la guerre en Ukraine approche de sa troisième année, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué, dans son discours de Nouvel An, un double combat à mener en 2025 : sur le champ de bataille et à la table des négociations. « Chaque jour de l’année à venir, nous allons devoir nous battre pour une Ukraine suffisamment forte. Parce que seule une telle Ukraine sera respectée et entendue. Tant sur le champ de bataille qu’à la table des négociations », a-t-il affirmé.
Volodymyr Zelensky a exprimé son souhait d’aboutir à une « paix juste » en 2025, tout en reconnaissant que cela nécessitera des efforts considérables. « Que 2025 soit notre année. L’année de l’Ukraine. Nous savons que la paix ne nous sera pas donnée en cadeau, mais nous ferons tout pour arrêter la Russie et mettre fin à la guerre », a-t-il ajouté. Cependant, il insiste sur la nécessité de garanties de sécurité avant toute négociation avec Moscou.
Une population épuisée mais déterminée
A Kiev, la population partage ce désir de paix. « Je veux que la paix soit enfin obtenue pour l’Ukraine, que les gens arrêtent de mourir », confie Kateryna Tchemeryz, enseignante. Tetiana, une fonctionnaire, exprime un souhait similaire : « Tout le monde n’a qu’un seul rêve : que l’Ukraine gagne et que tous nos territoires soient reconquis. »
Pourtant, les défis restent nombreux, alors que la Russie occupe toujours 20 % du territoire ukrainien et que l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, prévue pour janvier 2025, ajoute à l’incertitude. Ce dernier a promis un cessez-le-feu immédiat et un accord de paix, sans en détailler les modalités, suscitant des inquiétudes sur une potentielle réduction du soutien américain à l’Ukraine.
Une année 2024 difficile pour l’Ukraine
Ainsi, l’année 2024 a été marquée par des avancées russes significatives. Selon les données de l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), les forces russes ont gagné près de 4,000 km2 de territoire, soit sept fois plus qu’en 2023. Les mois d’octobre et novembre ont été particulièrement éprouvants, avec des pertes territoriales accélérées dans l’Est du pays.
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Moins nombreuses et moins bien équipées, les forces ukrainiennes peinent à résister face à une armée russe qui continue d’avancer malgré des pertes humaines importantes. En parallèle, les interrogations sur la pérennité du soutien occidental, notamment américain, amplifient les incertitudes pour Kiev. Mais Pour Volodymyr Zelensky, 2025 pourrait marquer un tournant. « L’année à venir déterminera qui l’emportera », avait-il déjà prévenu en novembre.