France

Guerre en Ukraine : Pour Olivier Faure, Marine Le Pen « a toujours été une alliée de Vladimir Poutine »

«Marine Le Pen a toujours été une alliée de Vladimir Poutine comme de Donald Trump. Et aujourd’hui, elle est dans une situation très délicate. » Le patron du PS Olivier Faure n’a pas mâché ses mots sur BFMTV pour qualifier l’ex-candidate d’extrême droite à la présidentielle. Selon lui, la meneuse du RN « maintient une ambiguïté. On voit bien qu’elle est très mal à l’aise dès lors qu’il faut parler de Poutine ou de Trump ». Son patriotisme, « c’est un patriotisme de papier », a asséné le premier secrétaire du PS.

La leader du Rassemblement national, Marine Le Pen, a estimé vendredi dans un entretien au Figaro que « la première des menaces » pour la France n’était pas la Russie mais « le fondamentalisme islamiste » et que Donald Trump « tient ses promesses ». Pour Olivier Faure, Marine Le Pen est « d’une certaine façon l’adversaire de l’intérieur ».

« Je ne veux pas d’une paix russe »

Elle « est sur les canons de beauté qui sont ceux du trumpisme aujourd’hui », a-t-il poursuivi, estimant qu’il n’y avait pas de différences « entre les leviers que Donald Trump utilise pour convaincre l’opinion américaine et les leviers qu’utilise Marine Le Pen pour convaincre l’opinion française. Elle est une extension du trumpisme ». « Moi, je ne veux pas d’une paix russe. Je ne veux pas que, parce que Donald Trump a décidé de tourner le dos à l’Europe et de se concentrer sur l’Indo-Pacifique, considérer que n’importe quelle paix serait acceptable », a-t-il ajouté.

Il a proposé, pour financer « l’effort de défense » européenne, la mise en place d’un « emprunt européen », plutôt qu’un emprunt français. « L’Europe n’est pas endettée et donc elle peut le faire. La France est très endettée, c’est plus compliqué pour elle », a-t-il justifié. Le patron du PS assure qu’il y a « des possibilités non pas seulement de geler, mais de saisir les avoirs russes », se basant sur une étude des services juridiques du Parlement européen.

Olivier Faure a enfin évoqué la possibilité de « travailler sur les paradis fiscaux européens », pour demander « par exemple au Luxembourg ou à l’Irlande d’arrêter d’exonérer de toute fiscalité les GAFAM et les grandes multinationales américaines sur notre sol », et « le civisme fiscal des plus riches », qui ont « gagné 100 milliards en sept ans ».