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Guerre en Ukraine : Négociations et message du Pape pour Noël

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ce jeudi avoir discuté au téléphone avec les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner, sur les détails du nouveau plan américain visant à mettre fin à la guerre avec la Russie. Le pape Léon XIV a appelé ce jeudi l’Ukraine et la Russie à prendre le chemin de la discussion, lors de sa traditionnelle bénédiction « Urbi et Orbi » du jour de Noël, au Vatican.

Vous avez manqué les dernières actualités concernant la guerre en Ukraine ? 20 Minutes vous résume l’essentiel tous les soirs. Voici les informations clés de ce jeudi 25 décembre, au 1.401e jour du conflit.

Le fait du jour

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué ce jeudi avoir échangé au téléphone avec les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner, concernant les détails d’un nouveau plan américain destiné à mettre fin à la guerre avec la Russie. « Il existe de bonnes idées qui peuvent contribuer à un résultat commun et à une paix durable », a-t-il déclaré sur Facebook. Il a souligné avoir eu une « très bonne conversation » avec les émissaires américains et les a remerciés pour « leur approche constructive, leur travail intensif et leurs paroles aimables ».

Le président ukrainien avait révélé mercredi la nouvelle version du plan américain visant à mettre un terme au conflit entre la Russie et l’Ukraine, en cours de négociation depuis des semaines entre Washington et Kiev. Ce plan propose un gel des hostilités aux lignes actuelles sans offrir de solution immédiate à la problématique des territoires occupés par la Russie, qui représentent plus de 19 % de l’Ukraine.

Contrairement à la version initiale, rédigée par les Américains, cette nouvelle mouture omet deux exigences majeures de Moscou : le retrait des forces ukrainiennes des territoires du Donbass qu’elles contrôlent encore et un engagement juridiquement contraignant de Kiev à ne pas rejoindre l’Otan. Pour cette raison, un accord de Moscou à cette nouvelle version paraît improbable. Interrogé à ce sujet mercredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a précisé que Moscou était en train de « formuler sa position » et a refusé de commenter les détails.

La déclaration du jour

« Nous prions tout particulièrement pour le peuple ukrainien meurtri : que le bruit des armes cesse et que les parties impliquées, soutenues par l’engagement de la communauté internationale, trouvent le courage de dialoguer de manière sincère, directe et respectueuse »

Le pape Léon XIV a appelé jeudi l’Ukraine et la Russie à engager une discussion, lors de sa traditionnelle bénédiction « Urbi et Orbi » du jour de Noël, au Vatican. Pour son premier Noël depuis son élections à la tête de l’Église catholique en mai, le pape d’origine américaine a proposé un tour d’horizon des conflits internationaux devant des milliers de fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre sous la pluie.

De la Birmanie à la République démocratique du Congo (RDC), en passant par le Soudan, le Mali, la Syrie ou Haïti, il a exprimé sa prière pour « ceux qui souffrent à cause de l’injustice, de l’instabilité politique, de la persécution religieuse et du terrorisme ». Il a également évoqué la situation entre la Russie et l’Ukraine, qui négocient séparément les détails d’un potentiel plan de paix, avec les États-Unis comme intermédiaires.

La tendance

La Russie tente-t-elle de rétablir des relations avec la France ? Ce jeudi, le pays a annoncé avoir formulé une « proposition » à la France concernant l’affaire du chercheur français Laurent Vinatier, détenu en Russie depuis juin 2024 et qui pourrait faire l’objet d’un procès pour « espionnage ». Moscou a arrêté plusieurs ressortissants occidentaux pour divers motifs depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022 et a effectué des échanges de prisonniers avec les États-Unis.

Interrogé à ce sujet lors de son point presse avec les médias étrangers vendredi dernier, Vladimir Poutine avait promis de « se renseigner ». Contacté par l’AFP, l’avocat français de Laurent Vinatier, Me Frédéric Belot, a déclaré que la famille du chercheur « espère qu’il puisse être libéré pendant les fêtes » de fin d’année, d’ici au Noël orthodoxe du 7 janvier. Le ministère français des Affaires étrangères n’a pas encore fait de commentaire à ce sujet.

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Cette annonce inattendue survient alors que Paris et Moscou, dont les relations sont au plus bas, ont récemment manifesté publiquement leur intérêt pour un contact direct entre les présidents Vladimir Poutine et Emmanuel Macron. « Il y a eu des contacts appropriés entre notre partie et les Français. En effet, une proposition a été faite aux Français concernant Vinatier », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son point de presse quotidien, auquel assistait l’AFP. « La balle est dans le camp de la France maintenant », a-t-il ajouté, précisant ne « pas pouvoir fournir de détails » en raison de la « sensibilité » du sujet.