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Guerre en Ukraine : Moscou montre sa puissance, l’Europe reste sceptique

Les négociations de paix entre Moscou et Kiev se poursuivent sans compromis, après cinq heures de discussions mardi soir au Kremlin entre Steve Witkoff et Jared Kushner. Selon le Premier ministre britannique Keir Starmer, Vladimir Poutine a de nouveau menacé l’Europe dans un vocabulaire très guerrier, ce qui donne à la diplomatie allemande l’impression que la Russie n’est pas « en mode négociation » pour résoudre le conflit.

Vous avez manqué les derniers développements concernant la guerre en Ukraine ? 20 Minutes vous présente un récapitulatif chaque soir. Voici les points principaux de ce mercredi 3 décembre, au 1.378e jour du conflit.

Le fait marquant

Les négociations de paix stagnent. Les cinq heures de discussions menées mardi soir au Kremlin par Steve Witkoff et Jared Kushner, l’émissaire et le gendre de Donald Trump, n’ont, pour l’instant, rien donné de concret. « Pas de compromis » n’a été trouvé, bien que Moscou et Kiev aient exprimé leur volonté de continuer les pourparlers ce mercredi.

Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique du Kremlin et qui semble avoir pris le pas sur le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a pourtant laissé entendre que Moscou refuse d’assouplir ses exigences territoriales, en déclarant que « les succès des dernières semaines » de l’armée russe ont « influencé le déroulement » des négociations avec Washington. Il a précisé que ces succès avaient « contribué à rendre plus adéquates les évaluations des moyens de règlement pacifique » du conflit déclenché par l’attaque de l’Ukraine en 2022 par le Kremlin.

Il a indiqué qu’ils avaient « contribué à rendre plus adéquates les évaluations des moyens de règlement pacifique » du conflit…

La citation du jour

« Voilà encore des inepties du Kremlin, venant d’un président qui ne prend pas la paix au sérieux. »

C’est la réaction de Keir Starmer, le Premier ministre britannique, ce mercredi, après que Vladimir Poutine a de nouveau menacé l’Europe dans un langage très militariste mardi, juste avant sa rencontre avec les émissaires américains. La diplomatie allemande conclut quant à elle que la Russie n’est pas « en mode négociation » pour résoudre le conflit par des moyens diplomatiques.

Le chiffre du jour

137 milliards d’euros. C’est le montant estimé par la Commission européenne pour « couvrir les besoins de financement de l’Ukraine » en 2026 et 2027. Elle suggère de financer une partie de ce montant, soit 90 milliards d’euros, en utilisant les avoirs russes gelés et en contractant un emprunt au niveau européen. La Belgique s’oppose pour l’instant à la première option et la seconde nécessite l’unanimité des 27 États membres, ce qui inclut l’approbation de la Hongrie, proche de la Russie, dirigée par Viktor Orbán.

La tendance actuelle

La ville ukrainienne de Pokrovsk est au cœur de toutes les spéculations. Lundi, Moscou a annoncé avoir pris le contrôle de cette ville stratégique pour l’approvisionnement du front oriental. Les observateurs militaires du projet DeepState, liés aux forces ukrainiennes, ont confirmé qu’une grande partie de la ville est sous contrôle russe, mais pas entièrement.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Cependant, ce mercredi, Kiev maintient ses démentis. Le 7e corps d’assaut aéroporté ukrainien, chargé de défendre cette zone, soutient que les forces russes sont « empêtrées » dans des combats urbains à Pokrovsk et diffusent de « la désinformation » concernant « la prétendue prise de Pokrovsk ».