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Guerre en Ukraine : Mobilisation par e-mail et économie russe en croissance

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du Jour

En Russie, on pourra bientôt recevoir son ordre de mobilisation… par e-mail. Les députés russes ont voté un projet de loi permettant d’envoyer des ordres de mobilisation par voie électronique. Cette mesure permet de faciliter l’enrôlement dans l’armée dans un contexte d’offensive en Ukraine. Elle rend aussi plus difficile d’échapper à l’armée et compliquera la vie de ceux qui ont fui à l’étranger.

Les ordres de mobilisation étaient remis jusque-là obligatoirement en main propre aux mobilisés, ce qui permettait à de nombreux Russes d’ignorer ces convocations ou d’avoir le temps de déménager, voir de fuir le pays, comme l’ont fait des dizaines de milliers d’hommes lors de la vague de mobilisation de septembre pour combattre en Ukraine.

« Sera considéré comme réfractaire un citoyen mobilisable s’il a refusé de recevoir sa convocation ou s’il n’est pas joignable », a indiqué la Douma dans son communiqué. La loi russe prévoit de lourdes peines de prison pour les réfractaires à l’armée.

La phrase du jour

Les services de sécurité ukrainiens et leurs patrons occidentaux ont lancé une campagne idéologique et de recrutement agressive visant nos citoyens, en particulier la jeune génération. »

Le patron du service de sécurité russe (FSB), Alexandre Bortnikov, a accusé mardi l’Ukraine et les Occidentaux d’essayer d’inciter les Russes au sabotage et à la rébellion armée. Selon lui, cette campagne vise à impliquer les Russes « dans des activités subversives, terroristes et extrémistes » en Russie. Il a assuré que 118 « crimes terroristes » avaient été déjoués en Russie depuis février,  « dont les auteurs sont des jeunes et adolescents, y compris des mineurs »

Aleksandr Bortnikov.
Aleksandr Bortnikov. – Gavriil Grigorov/SPUTNIK/SIPA

Le chiffre du jour

0,7 %. C’est la prévision de croissance du PIB russe en 2023, selon le Fonds monétaire international. C’est mieux que les 0,4 % prévus il y a trois mois. Malgré la guerre et les sanctions, l’économie russe devrait donc de nouveau résister en 2023 selon le FMI. Alors qu’elle devait être initialement confrontée à une forte contraction de son PIB en 2022, avec un repli de 6 %, la Russie avait finalement terminé l’année en récession de « seulement » 2,1 %.

« Une chose que nous avons vu en 2022, moins en 2023 et sans doute encore moins en 2024, ce sont d’importants revenus issus du secteur énergétique, avec des prix très élevés qui ont permis de soutenir l’économie du pays », a expliqué mardi en conférence de presse le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas.

La tendance du jour

Des avions de chasse occidentaux pourraient être livrés à l’Ukraine avant l’été, indique le gouvernement danois. Les discussions prennent du temps car les pays doivent agir ensemble, mais une décision reste atteignable « à court terme », a affirmé le ministre danois de la Défense, Troels Lund Poulsen, lors d’une visite en Ukraine. « Le Danemark ne va pas faire ça tout seul », a déclaré le ministre, cité par plusieurs médias danois. « Nous aurons à le faire avec plusieurs pays. Et nous devrons aussi avoir un dialogue avec les Américains là-dessus ».

La Slovaquie et la Pologne ont commencé à livrer à Kiev fin mars et début avril respectivement des avions de chasse Mig-29 de conception soviétique. Varsovie s’est dit prêt à donner tous ses exemplaires de chasseurs, soit une trentaine. Mais aucun avion occidental moderne, réclamé par Kiev, n’a encore été livré, même si plusieurs pays occidentaux ont affiché des ouvertures en ce sens.