Guerre en Ukraine : Le missile russe menace l’UE, Kiev a besoin d’argent

Le missile balistique russe Orechnik, à capacité nucléaire, est maintenant déployé en Biélorussie, comme l’a annoncé le président Alexandre Loukachenko le 18 décembre. Volodymyr Zelensky a demandé aux dirigeants de l’UE de débloquer une partie des 210 milliards d’avoirs gelés russes pour éviter des difficultés financières en Ukraine dès le premier trimestre 2026.

Vous avez manqué les derniers développements concernant la guerre en Ukraine ? 20 Minutes vous résume l’essentiel chaque soir. Voici les informations clés de ce jeudi 18 décembre, au 1.394e jour du conflit.

Fait marquant du jour

Le terrible missile balistique russe Orechnik, doté de capacités nucléaires, fait son retour sur le devant de la scène et franchit les frontières de l’Union européenne. C’est Alexandre Loukachenko, le président biélorusse et proche du Kremlin, qui a annoncé la nouvelle ce jeudi. « L’Orechnik est au Bélarus depuis hier. Et il prend son service de combat », a déclaré le président de cette ancienne république soviétique, dont le territoire avait été utilisé par Moscou pour lancer son offensive contre l’Ukraine.

En août, Vladimir Poutine avait annoncé que Moscou avait lancé la production en série de ce missile de dernière génération et avait affirmé que son déploiement en Biélorussie pourrait se faire en 2025. Il semble que cette promesse soit maintenant tenue.

En novembre 2024, la Russie avait utilisé pour la première fois l’Orechnik, sans charge nucléaire, pour frapper une usine militaire située à Dnipro, au centre de l’Ukraine.

Déclaration du jour

« Sans accord [des dirigeants européens sur l’utilisation des avoirs gelés russes], l’Ukraine aura un gros problème. »

A Bruxelles ce jeudi, Volodymyr Zelensky a exercé une pression sur les dirigeants de l’UE pour qu’ils débloquent une partie des 210 milliards d’avoirs gelés russes, sous forme de prêts ou d’aides, afin que son pays puisse fonctionner et se défendre dans les deux années à venir. La Belgique et la Hongrie s’opposent à cette initiative, et rien n’avait été divulgué en soirée concernant ce « conclave » financier au sommet. En l’absence de ces fonds, Kiev pourrait faire face à des difficultés financières dès le premier trimestre de 2026.

Chiffre du jour

2. C’est le nombre de cyberattaques récentes que le Danemark attribue à des hackers liés à la Russie. Selon son service de renseignement militaire, la première a eu lieu lors des élections municipales et régionales en novembre, et la seconde fin 2024 contre une usine de traitement des eaux. Le pays scandinave soupçonne deux groupes distincts : Z-Pentest et NoName057 (16). « L’État russe utilise les deux groupes comme instruments de sa guerre hybride contre l’Occident », indique le renseignement militaire danois dans un communiqué. « L’objectif est de créer de l’insécurité dans les pays visés et de punir ceux qui soutiennent l’Ukraine ».

Tendance du jour

Depuis les déclarations enthousiastes en début de semaine de Donald Trump, de Volodymyr Zelensky et du chancelier allemand Friedrich Merz, plus personne ne commente, sauf Vladimir Poutine pour minimiser la situation, l’avancement des négociations sur le plan de paix proposé par les États-Unis.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

La seule information divulguée, par le président ukrainien, est qu’un nouveau round de pourparlers doit avoir lieu ce week-end. « Vendredi et samedi, notre équipe sera aux États-Unis, elle est déjà en route […], et les Américains les y attendent. Je ne sais pas qui d’autre pourrait être présent – peut-être qu’il y aura des Européens », a déclaré ce jeudi Volodymyr Zelensky. Selon des médias américains, une rencontre américano-russe est également prévue ce week-end en Floride.

Le discours annuel de bilan de Vladimir Poutine, prévu ce vendredi à Moscou, donnera le ton.