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Guerre en Ukraine : L’armée de Kiev en déroute, Trump demande à Poutine « d’épargner des vies »

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce vendredi 14 mars 2025, 1.115e jour de la guerre.

Le fait du jour

Le président russe a appelé ce vendredi les soldats ukrainiens combattant dans la région russe de Koursk à déposer les armes, alors qu’ils sont mis en grande difficulté par l’armée russe ces derniers jours. « S’ils déposent les armes et se rendent, ils se verront garantir la vie et un traitement digne conformément aux normes du droit international et aux lois de la Fédération de Russie », a déclaré Vladimir Poutine, selon des propos diffusés par un journaliste russe.

En parallèle, le président américain Donald Trump rapporte ce vendredi avoir demandé à Vladimir Poutine d’épargner la vie de ces soldats ukrainiens. « Des milliers de soldats ukrainiens sont complètement encerclés et dans une situation très défavorable et vulnérable, a déclaré Donald Trump. J’ai demandé instamment au président Poutine de leur épargner la vie. Ce serait un massacre horrible, du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. »

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky reconnaît que la situation « est très difficile » pour les troupes ukrainiennes qui occupent une petite partie de la région russe de Koursk. L’Ukraine a toutefois démenti tout risque d’encerclement dans cette zone, contredisant ainsi les affirmations du président américain Donald Trump

Les troupes ukrainiennes avaient lancé en août 2024 une offensive dans la région frontalière russe de Koursk mais subissent de nombreux revers depuis une semaine. Vladimir Poutine a en effet ordonné à son armée de repousser « dans les plus brefs délais » les troupes ukrainiennes du sol russe.

La tendance

La Russie va-t-elle accepter le cessez-le-feu de trente jours proposé mardi par les Etats-Unis et l’Ukraine ? Un négociateur américain a été spécialement envoyé à Moscou pour obtenir une réponse russe. Mais celle-ci n’est, pour l’heure, pas très claire. Le président russe a « transmis des informations et des signaux supplémentaires à l’attention du président Trump », a réagi ce vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, se disant « prudemment optimiste ». Le porte-parole a confirmé qu’une conversation aura lieu entre les présidents russes et américains, sans donner de date. Jeudi, Vladimir Poutine avait émis des réserves à une trêve, invoquant des « questions importantes » à régler au préalable.

« Nous avons eu hier des discussions très fructueuses avec le président russe Vladimir Poutine, et il y a de fortes chances que cette guerre horrible et sanglante prenne enfin fin », a, de son côté, positivé ce vendredi Donald Trump sur son réseau Truth Social.

Lassé d’attendre, Volodymyr Zelensky a accusé Vladimir Poutine de « saboter la diplomatie en posant des conditions extrêmement difficiles et inacceptables dès le départ, avant même un cessez-le-feu ». « Poutine ne mettra pas fin à cette guerre de son propre chef. Mais la force de l’Amérique est suffisante pour y parvenir », a ajouté le président ukrainien.

La déclaration du jour

« La Russie doit maintenant accepter la proposition américano-ukrainienne d’un cessez-le-feu de 30 jours. L’agression russe en Ukraine doit prendre fin. Les exactions doivent cesser. Les déclarations dilatoires aussi. » »

Les paroles sont signées Emmanuel Macron. Le président français a haussé le ton vis-à-vis de la Russie ce vendredi, après avoir échangé avec le président ukrainien et le Premier ministre britannique. Un peu plus tôt, le ministère allemand des Affaires étrangères avait usé de la même formule pour critiquer la Russie, jugeant la réponse de Vladimir Poutine à la proposition de cessez-le-feu comme « au mieux » une « manœuvre dilatoire ». La diplomatie allemande doute du « sérieux intérêt à travailler sur un cessez-le-feu durable » de la part du président russe,

Le chiffre du jour

Perpétuité. C’est la durée de réclusion à laquelle a été condamné ce vendredi en Finlande Vojislav Torden, un responsable russe du groupe paramilitaire néonazi « Rusich group ». Il a été jugé coupable de quatre crimes de guerre commis dans l’est de l’Ukraine en 2014. Ce jugement a « surpris » le condamné, qui va faire appel, a dit son avocat Heikki Lampela, cité par la presse finlandaise.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Le parquet général ukrainien s’est félicité de cette condamnation : « Cette affaire marque une étape clé dans la lutte contre l’impunité des auteurs de violations graves du droit international humanitaire », a-t-il déclaré. A l’opposé, la Russie a dénoncé un procès mené de façon « partiale » et un verdict « politique ». « La partialité du tribunal d’Helsinki, qui a prononcé une peine manifestement politisée à l’encontre d’un citoyen russe, est évidente », a accusé dans un communiqué l’ambassade russe en Finlande.

Les faits reprochés à l’accusé ont eu lieu le 5 septembre 2014, après le début du conflit armé, dans la région séparatiste prorusse de Louhansk.