Guerre en Ukraine : La Russie se dit touchée par des missiles américains et annonce une riposte rapide
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi 11 décembre 2024, 1.022e jour de la guerre.
Le fait du jour
L’armée russe a affirmé que « six missiles balistiques ATACMS de fabrication américaine » avaient été utilisés pour attaquer mercredi matin l’aérodrome militaire de Taganrog, dans la région de Rostov, au sud-ouest du pays. Deux d’entre eux ont été « abattus » et « les autres détournés par des équipements de guerre électronique », a assuré l’armée russe. La chute des débris « a fait des blessés parmi le personnel » du site militaire et deux bâtiments ont été « endommagés ». Les autorités ukrainiennes, pour l’heure, n’ont pas revendiqué ni commenté cette attaque présumée.
En réaction, la Russie a promis « une réponse ». Un haut responsable américain a ainsi averti mercredi, sous couvert d’anonymat, que Moscou pourrait frapper l’Ukraine avec un missile Orechnik « dans les prochains jours ».
Ces derniers jours, après des frappes similaires au moyen de missiles ATACMS, le président Vladimir Poutine avait menacé de bombarder des centres de décision à Kiev avec son missile hypersonique expérimental Orechnik, qui peut porter une charge nucléaire, et les pays occidentaux qui aident l’Ukraine à attaquer le territoire russe.
La déclaration du jour
« « Nous avons proposé un cessez-le-feu à Noël et un vaste échange de prisonniers. C’est triste que le président Zelensky l’ait clairement rejeté et exclu aujourd’hui. Nous avons fait ce que nous pouvions! » »
Les paroles sont signées de Viktor Orban. Le Premier ministre hongrois, actuel président du Conseil de l’Union européenne, a échangé ce mercredi par téléphone avec Vladimir Poutine au sujet de l’Ukraine. Il a affirmé dans la foulée que Kiev avait rejeté une offre d’arrêt des hostilités « à Noël ».
Pour sa part, Vladimir Poutine a dénoncé « la ligne destructrice du régime de Kiev » qui exclut une « résolution pacifique », selon cette déclaration du Kremlin qui précise que les deux dirigeants ont aussi parlé de la situation en Syrie.
De son côté, la présidence ukrainienne affirme ne pas avoir « discuté » avec Orban d’un cessez-le-feu à Noël. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a aussi accusé le dirigeant hongrois de saper « l’unité » européenne en ayant cettte conversation avec Vladimir Poutine. « Il ne peut y avoir de discussions sur la guerre que la Russie mène contre l’Ukraine, sans l’Ukraine », a-t-il ajouté.
Le chiffre du jour
2.000. C’est le nombre d’entreprises allemandes actives en Ukraine, pays avec lequel le montant des échanges commerciaux est passé de 8 milliards à presque 10 milliards d’euros entre 2021 et 2023, selon Olaf Scholz. Le chancelier allemand a appelé mercredi les entreprises de son pays à investir en Ukraine qui, selon lui, est « un futur membre de l’UE ».
« Si vous investissez en Ukraine aujourd’hui et dans les années à venir, vous investissez dans un futur membre de l’UE », a assuré Olaf Scholz lors du 7e forum économique germano-ukrainien. Après la guerre déclenchée par l’invasion russe de février 2022, l’Ukraine connaîtra « des taux de croissance et des opportunités de développement que nous connaissons uniquement dans les pays d’Europe centrale et orientale qui ont rejoint l’UE au cours des deux dernières décennies », a-t-il assuré.
Cet élargissement de l’Union a « bénéficié » à l’économie allemande, a-t-il souligné, une raison de plus pour « soutenir » Kiev dans « sa recherche d’une paix juste ». Pour Olaf Scholz, « le processus d’adhésion à l’UE crée la certitude » que l’Ukraine « deviendra » un membre à part entière de l’Union.
La tendance
Le président américain élu Donald Trump a estimé que sa priorité serait de « résoudre le problème de l’Ukraine avec la Russie », parmi les multiples crises en cours dans le monde, dans un entretien au magazine Paris Match publié ce mercredi. « La priorité, c’est de résoudre le problème de l’Ukraine avec la Russie. Ces deux pays subissent des pertes humaines incroyables. Des centaines de milliers de soldats sont tués », a affirmé Donald Trump à l’hebdomadaire.
« Il y a énormément de crises dans le monde. Depuis quelques jours, on en a une nouvelle en Syrie. Ils devront se débrouiller tout seuls car nous ne sommes pas impliqués là-bas, et la France non plus », a-t-il ajouté. « Le Moyen-Orient est aussi une grande priorité, mais je pense que c’est une situation moins difficile à gérer que l’Ukraine et la Russie », a-t-il précisé.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a longtemps affirmé qu’une fois au pouvoir, il mettrait fin en « 24 heures » au conflit qui dure depuis près de trois ans, suscitant des inquiétudes en Ukraine, qui craint d’être poussée à faire d’importantes concessions territoriales à la Russie en échange de la paix.