Guerre en Ukraine : La Russie plus conquérante que jamais au 1013e jour du conflit

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce lundi 2 décembre 2024, 1013e jour de la guerre.

Le fait du jour

Quinze jours après sa visite controversée à Vladimir Poutine, le chancelier allemand Olaf Scholz était en voyage surprise à Kiev ce lundi. Comme il le fait, incessamment, avec tous les dirigeants occidentaux, Volodymyr Zelensky en a profité pour lui réclamer davantage d’armes. « La Russie ne fait pas de cadeaux. Et nous ne pouvons garantir la paix que par la force : la force de nos armes, de notre diplomatie et de notre coopération », a exhorté le président ukrainien, sans toutefois faire plier le chancelier allemand sur la fourniture de missiles Taurus qui permettraient, à l’instar des ATACMS américains, de frapper la Russie sur son sol.

Pour autant, le chancelier allemand a assuré ne pas vouloir céder à la Russie, confirmant la livraison en décembre d’une aide militaire de 650 millions d’euros. Il a surtout souligné que « rien de ce qui concerne l’Ukraine ne se décidera sans l’Ukraine », assurant que la Russie ne dictera pas les conditions de la paix lors d’éventuelles négociations.

En apprenant le voyage à Kiev d’Olaf Scholz, le Kremlin a sobrement commenté qu’il n’en attendait rien de particulier.

La déclaration du jour

« On commence à parler d’un cessez-le-feu comme un moyen pour donner un répit à l’Ukraine et pour se donner l’occasion de [la] gaver à nouveau avec des armes modernes à longue portée. » »

C’est d’après Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, ce qui se trame dans les chancelleries occidentales. « Ce n’est certainement pas la voie de la paix », a-t-il encore déploré, en marge de la réception de son homologue hongrois à Moscou.

Les spéculations sur le lancement d’un éventuel processus de paix entre Moscou et Kiev vont bon train depuis l’élection de Donald Trump, qui a promis, une fois au pouvoir en janvier, de mettre un terme au conflit « en 24 heures ». « Nous sommes prêts à négocier », a encore assuré Sergueï Lavrov ce lundi, précisant que Moscou voulait que d’éventuelles négociations avec Kiev et les Occidentaux soient « menées sur la base d’une prise en compte globale des intérêts légitimes de chaque partie ».

Pour rappel, Vladimir Poutine se dit prêt, depuis déjà des mois, à faire la paix mais à condition que l’Ukraine ne rejoigne par l’Otant et sur la base des territoires conquis février 2022, soit en 18 % de la surface du pays. Des conditions qui, pour les Occidentaux, s’apparentent à une reddition pure et simple.

Le chiffre du jour

725. Le nombre de km2 conquis par l’armée russe en territoire ukrainien au cours du mois de novembre. Il s’agit du gain territorial le plus important en un mois depuis mars 2022, aux toutes premières semaines a calculé l’AFP sur la base des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).

Sur l’ensemble du mois de novembre, les forces russes ont gagné plus de terrain que lors du mois d’octobre (610 km2), qui marquait déjà une avancée sans précédent depuis plus de deux ans et demi, en particulier dans l’est de l’Ukraine près de la ville de Pokrovsk.

La tendance du jour

Sur le champ de bataille, ce sont les drones qui parlent. L’Ukraine a annoncé avoir été visée par une nouvelle salve d’engins russes dans la nuit. Cette attaque, menée avec 110 drones a fait un mort et trois blessés dans la ville de Ternopil, dans l’ouest du pays, selon les autorités ukrainiennes.

La ville de Ternopil, située à plus de 350 kilomètres au sud-ouest de Kiev, est généralement relativement épargnée par les attaques russes. Selon les secours, un « incendie de grande ampleur s’est déclaré » dans la ville à la suite de la frappe russe, et « l’onde de choc a endommagé les vitres des immeubles voisins, d’une école et de 20 voitures ».

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

L’armée de l’air ukrainienne a indiqué, que 52 des 110 drones ont été abattus par sa défense anti-aérienne. La Russie mène depuis des mois des attaques nocturnes massives contre les infrastructures énergétiques de l’Ukraine en utilisant des drones explosifs Shahed, de conception iranienne.