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Guerre en Ukraine : La France promet de protéger la Pologne, les alliés exigent un cessez-le-feu de 30 jours

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce vendredi 9 mai 2025, au 1.171e jour de la guerre.

Le fait du jour

Le dirigeant polonais a qualifié cet accord « d’événement historique ». Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre de la Pologne Donald Tusk ont signé ce vendredi, à Nancy, un traité renforçant la coopération de défense entre les deux pays face à une Russie jugée de plus en plus menaçante après déjà trois ans de guerre en Ukraine.

« Je suis profondément convaincu que la France et la Pologne pourront compter l’une sur l’autre dans toutes les circonstances, les bonnes et les difficiles », s’est félicité Donald Tusk. Ce traité marque « une nouvelle page », a souligné de son côté Emmanuel Macron, évoquant « une solidarité irréversible ».

Concrètement, ce traité inclut une clause de défense mutuelle, qui « ouvre la possibilité d’une coopération » en matière de dissuasion nucléaire. « La dissuasion nucléaire française a une composante européenne, et dans ce traité, c’est une solidarité encore plus forte que nous scellons », justifie Emmanuel Macron. « En cas de menace, d’attaque contre la Pologne, et la France, les deux pays s’engagent à fournir une assistance mutuelle, y compris militaire », a ajouté Donald Tusk. Emmanuel Macron a assuré qu’un « déploiement serait possible face à une agression et si le pire devait advenir ».

La France est le seul pays d’Europe occidentale, avec le Royaume-Uni, doté de l’arme nucléaire. membre important de l’Otan, la Pologne se sent, elle, menacée par la Russie.

Le chiffre du jour

30. C’est le nombre de jours de cessez-le-feu inconditionnel souhaités en Ukraine par Donald Trump. Le Royaume-Uni, la France et les pays du nord de l’Europe ont annoncé ce vendredi soutenir cette proposition.

« Nous avons besoin d’un cessez-le-feu inconditionnel, qui doit d’abord être surveillé et respecté avant de pouvoir passer aux négociations sur les grandes questions afin de parvenir à une paix durable », a dit le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre à l’occasion de la réunion des dix pays de la JEF (Joint expeditionary force) à Oslo. Si ce cessez-le-feu « n’est pas respecté, des sanctions devraient être imposées », a ajouté Jonas Gahr Støre, précisant qu’il s’agissait là « d’une approche concertée qui est actuellement adoptée par les États-Unis, les Européens et l’Ukraine ».

Emmanuel Macron est allé dans le même sens, demandant à Moscou d’accepter cette proposition. « L’Ukraine a déjà depuis près de deux mois marqué son accord à ce cessez-le-feu. J’attends désormais que la Russie en fasse de même », selon un message posté sur X. « À défaut, nous serons prêts à réagir fermement, avec tous les Européens et en étroite concertation avec les États-Unis. »

La tendance

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé vendredi un sommet de dirigeants européens soutenant Kiev face à l’invasion russe prévu, selon lui, samedi en Ukraine. « En Ukraine, nous nous préparons également à rencontrer les dirigeants de la coalition des volontaires », a-t-il indiqué lors d’un discours à Oslo. « Demain nous allons avoir des réunions », a ajouté Volodymyr Zelensky dans ce discours, sans préciser quels dirigeants européens seraient présents. « Nous avons besoin de cette coalition, qui doit être suffisamment forte pour garantir la sécurité conformément à notre vision commune », a ajouté le chef de l’Etat ukrainien.

Le président français Emmanuel Macron a indiqué, de son côté, que cette réunion de la coalition des pays partenaires de l’Ukraine « serait pour partie virtuelle et pour partie physique ». Il n’a toutefois pas précisé si lui-même se rendrait en Ukraine. « Pour des tas de raisons, on en parle rarement avant », a-t-il souligné, tout en réitérant qu’en « temps utile » il irait à Kiev.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

La « coalition des volontaires » regroupe une trentaine de pays alliés de l’Ukraine sous la houlette de Paris et Londres.

Cette alliance travaille notamment à la création d’une « force de réassurance » destinée à garantir un éventuel cessez-le-feu avec la Russie et empêcher toute nouvelle attaque de la Russie, qui envahit son voisin ukrainien depuis février 2022.

La déclaration du jour

« L’ensemble du pays, la société, le peuple soutiennent les participants à l’opération militaire spéciale » en Ukraine »

Les paroles sont signées Vladimir Poutine. Le président russe, qui a célébré ce vendredi 9 mai le « courage » des soldats russes engagés en Ukraine, devant des milliers de militaires rassemblés sur la place Rouge et une vingtaine de dirigeants étrangers, a une nouvelle fois dressé des parallèles historiques entre la Seconde Guerre mondiale et l’assaut de grande ampleur contre l’Ukraine qu’il a ordonné en février 2022.

« Nous sommes fiers de leur courage et de leur détermination, de leur force d’âme qui nous a toujours apporté la victoire », a ajouté Vladimir Poutine, tout en assurant que la Russie « a été et sera une barrière indestructible contre le nazisme, la russophobie, l’antisémitisme ».