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Guerre en Ukraine : Kiev met en garde sur le dessein de Poutine, qui selon Trump « veut la paix »

Les tensions diplomatiques s’intensifient alors que la perspective de négociations sur la guerre en Ukraine alimente un climat de méfiance au sein de la communauté internationale. Tandis que Donald Trump affirme que Vladimir Poutine « veut la paix », Volodymyr Zelensky a mis en garde contre les intentions réelles du Kremlin et réclame avant tout d’« arrêter » la Russie.

L’annonce d’un premier échange téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine a pris de court les Européens, qui refusent d’être écartés des discussions sur l’avenir de l’Ukraine. Le président américain a également confirmé une réunion prévue à Munich entre des représentants de la Russie, de l’Ukraine et des Etats-Unis, bien que Kiev ait rapidement décliné l’invitation. « Une position commune avec nos alliés doit être définie avant toute discussion avec Moscou », a insisté Dmytro Lytvyn, conseiller du président ukrainien.

Zelensky exhorte les dirigeants à ne pas croire Poutine

Sur les réseaux sociaux, Volodymyr Zelensky a exhorté les dirigeants internationaux à ne pas accorder une confiance aveugle aux déclarations de Vladimir Poutine sur la fin de la guerre. Le Kremlin, de son côté, temporise en assurant qu’aucune date n’a encore été fixée pour une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine et que l’Ukraine participera aux discussions « d’une manière ou d’une autre ».

Pour Volodymyr Zelensky, les discussions bilatérales entre l’Ukraine et les Etats-Unis doivent être la priorité. « Ce n’est qu’après avoir élaboré un plan pour arrêter Poutine qu’il sera juste de parler aux Russes », a-t-il martelé. De leur côté, les Européens insistent sur l’importance d’inclure l’Ukraine et l’UE dans toute négociation. Antonio Costa, président du Conseil européen, a averti que la paix ne saurait se limiter à un « simple cessez-le-feu ».

Washington rejette toute idée de « trahison »

Washington a rejeté toute idée de « trahison » envers l’Ukraine, assurant chercher une « paix négociée ». Cependant, les Etats-Unis pressent désormais les Européens d’intensifier leur soutien militaire à Kiev. Une demande qui suscite des réticences, à l’heure où l’UE redoute un scénario semblable aux accords de Munich de 1938, ayant permis l’annexion d’une partie de la Tchécoslovaquie par Hitler.

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L’annonce d’une future rencontre entre Trump et Poutine en Arabie saoudite, immédiatement après leur échange téléphonique, a accentué l’inquiétude. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a prévenu que « toute solution rapide équivaut à un sale accord » et qu’aucune décision ne doit être prise « dans le dos de l’Europe et des Ukrainiens ». L’histoire des accords de Minsk, rompus à maintes reprises avant l’invasion russe de 2022, reste dans toutes les mémoires.