Guerre en Ukraine : Grosse prise pour les Russes dans le Donbass et des espionnes démasquées

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce vendredi 7 février 2025, 1.080e jour de la guerre.

Le fait du jour

Les combats acharnés duraient depuis l’été autour de cette cité minière désormais réduite à l’état de ruines. La Russie a revendiqué ce vendredi la chute de Toretsk, dans l’est de l’Ukraine. Le ministère russe de la Défense a assuré que ses unités avaient « libéré » Dzerjinsk, utilisant le nom datant de la période soviétique pour désigner la ville qui comptait quelque 30.000 habitants avant l’invasion russe. Cette avancée significative dans le Donbass constituerait l’une des plus importantes victoires russes en un an – après les captures en 2024 des villes d’Avdiïvka en février, Vougledar en octobre, puis Kourakhové en décembre – si elle était confirmée. Car, pour l’instant, l’Ukraine ne concède pas la chute de Toretsk. « Nous sommes toujours là dans la zone […] Ils ne l’ont pas occupée dans son intégralité », a indiqué par téléphone à l’AFP l’officier de presse de la 28e brigade, qui se bat dans la zone.

Ce qui n’empêche pas les partisans du Kremlin de fanfaronner : « Avons-nous besoin de négociations avec une telle dynamique ? », a notamment écrit le correspondant de guerre pro-Kremlin Alexandre Kots, faisant allusion, aux possibles pourparlers de paix évoqués depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.

La déclaration du jour

«  Nous nous verrons peut-être la semaine prochaine » »

Le président ukrainien et son homologue américain, ne se sont pas vus depuis le 7 décembre, quand Emmanuel Macron les a réunis à l’Elysée juste avant l’inauguration de Notre-Dame de Paris. Mais d’après les nouvelles confidences faites par Donald Trump aux journalistes dans le bureau Ovale, une nouvelle rencontre est donc imminente. Celui qui a promis de mettre rapidement fin à la guerre a par ailleurs répété comptait s’entretenir également avec le président russe Vladimir Poutine.

Le chiffre du jour

4. Le nombre d’espionnes à la solde de l’Ukraine que le service russe de sécurité, le FSB, a annoncé avoir arrêtées. Elles sont accusées d’avoir préparé des attentats en Russie contre des officiers haut gradés et des sites énergétiques. Toutes les quatre « ont été formées sur le territoire ukrainien à manier des armes à feu, des mines et des explosifs et à guider des drones », assure Moscou.

Ces femmes, qui « sont passées aux aveux », risquent jusqu’à 30 ans de prison, ajoute le communiqué.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

La tendance

En attendant une éventuelle rencontre, Donald Trump a de nouveau inquiété Volodymyr Zelensky ce vendredi et avec lui une grande partie de la communauté internationale. Le milliardaire a en effet annoncé avec fracas qu’il venait de signer un décret visant la Cour pénale Internationale (CPI), à qui il reproche d’avoir mené « des actions illégales ». Il veut tout bonnement interdire d’accès aux Etats-Unis les dirigeants, employés et agents de la CPI et geler leurs avoirs. L’Ukraine a commenté sobrement et en des termes très diplomatiques ce nouveau séisme. « Nous espérons que [ces sanctions américaines] n’affecteront pas la capacité de la cour à rendre justice aux victimes de l’agression russe », a indiqué le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Guéorgui Tykhy, ajoutant que la CPI était un « outil important » pour atteindre cet objectif.