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Guerre en Ukraine : Des influenceurs français cèdent aux sirènes de la propagande russe au 1.029e jour du conflit

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi 18 décembre 2024, 1.029e jour de la guerre.

Le fait du jour

La Russie tient un suspect pour l’assassinat du général Igor Kirillov, survenu mardi à Moscou dans l’explosion d’une trottinette électrique et revendiqué par Kiev. Le Comité d’enquête russe a annoncé ce mercredi l’arrestation d’un ressortissant ouzbek. « Un ressortissant d’Ouzbékistan, né en 1995, a été arrêté, soupçonné d’avoir commis l’attentat qui a coûté la vie au commandant des forces russes de défense radiologique, chimique et biologique, Igor Kirillov, et son assistant Ilia Polikarpov », a-t-il indiqué dans un communiqué. Le suspect a affirmé avoir été « recruté par les services spéciaux ukrainiens », ajoutent les enquêteurs.

Le Kremlin a dans la foulée accusé Kiev d’« acte de terrorisme ». « C’est évident qui est le commanditaire de cet acte de terrorisme. Cela démontre une fois de plus que le régime de Kiev ne recule pas devant les méthodes terroristes », a déclaré son porte-parole, Dmitri Peskov.

La déclaration du jour

« Alors, soyez prudents ! Après tout, à Londres, tout peut arriver… » »

Pas vraiment réputé pour sa tempérance, l’ancien président russe et désormais vice-président du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev a ouvertement menacé ce mercredi les journalistes du Times. Le quotidien britannique avait considéré dans son éditorial du matin que l’assassinat du général Kirillov était un acte de « légitime défense de la part d’une nation menacée ».

« Les auteurs des crimes contre la Russie […] ont toujours des complices. Et eux aussi sont désormais des cibles militaires légitimes. Parmi eux figurent peut-être les vilains chacals du Times, qui se sont lâchement cachés derrière un éditorial. C’est-à-dire toute l’équipe de direction de la publication », a écrit Dmitri Medvedev. Glaçant.

Le chiffre du jour

2. Le nombre de localités « libérées », selon le terme consacré, par les troupes russes ce mercredi. Le ministère de la Défense a affirmé dans un communiqué cité par les agences de presse russes que ses hommes ont pris le contrôle de Stari Terny et Troudové, tout proche de Kourakhové, ville minière de l’est de l’Ukraine, cible des assauts russes depuis plusieurs semaines. Dans ce secteur, les Ukrainiens, en infériorité numérique et en manque d’armes, ne cessent de reculer.

La tendance du jour

Des influenceurs sous influence ? Selon Jean-Noël Barrot, le chef démissionnaire de la diplomatie française, la Russie tente de manipuler des influenceurs dans des pays européens dont la France. Cette accusation arrive au moment où Le Monde révèle que des milliers d’influenceurs, dont des Français, ont été approchés par des personnes proches du Kremlin pour diffuser de la propagande prorusse.

Le quotidien cite « une source au sein des services de renseignement français » qui affirme que plus de 2.000 producteurs de contenus européens ont été contactés. « Une vingtaine d’entre eux, dont neuf Français, auraient accepté le marché ». « Les investigations sont en cours et nous appelons les créateurs de contenus, comme leurs abonnés, à la plus grande vigilance sur ces menaces qui pèsent sur notre débat public », assure Jean-Noël Barrot. « Et dans ce domaine, il faut être résolu, garder son sang-froid. Il faut comprendre la menace. Faire front uni et bien choisir les outils pour y répondre », poursuit-il, précisant que la France a renforcé ses outils « pour détecter et caractériser les ingérences numériques ».