France

Guerre en Ukraine : Des hackers prorusses paralysent le site de l’Assemblée et toujours des bombardements mortels

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Le site Internet du palais Bourbon est inaccessible, après une cyberattaque revendiquée par un groupe de hackers prorusses, en riposte au soutien de la France à l’Ukraine, ont indiqué à l’AFP des experts du groupe Thales. Le site de l’Assemblée, qui renvoie vers une page fixe où il est indiqué « actuellement en maintenance », est la cible d’une attaque par « déni de service » [saturation de requêtes] menée par le collectif de hackers prorusses NoName057.

« Nous avons décidé de réitérer notre récent voyage en France, où les protestations contre Macron, qui a décidé de ne pas se soucier des Français et continue à servir les néonazis ukrainiens, ne se calment pas », écrit le groupe sur Telegram.

Le site de l'Assemblée nationale a été bloqué par des hackers russes
Le site de l’Assemblée nationale a été bloqué par des hackers russes – Capture écran site de l’Assemblée nationale

NoName revendique aussi une attaque contre le site du Sénat, sans effet visible pour le moment.

NoName est l’un des quelque 80 collectifs de hackers prorusses qui s’en prennent aux institutions des pays qui soutiennent l’Ukraine, notamment les pays d’Europe de l’Ouest, a expliqué Nicolas Quintin, analyste en chef de l’équipe d’analyse des menaces de Thales, qui réunit une cinquantaine d’experts dans le monde.

La phrase du jour

Région de Zaporojie. Positions en première ligne. Je suis honoré d’être ici aujourd’hui, aux côtés de nos militaires.

Lundi, Volodymyr Zelensky s’est rendu dans la région de Zaporojie. Un déplacement « en première ligne » sur le front sud, quelques jours après s’être rendu successivement près Bakhmout, dans la région de Kharkiv et près de Kherson.

Sur place, il a remis des médailles à des soldats et a rencontré le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi. Les deux dirigeants ont notamment discuté de la situation à la centrale nucléaire de Zaporojie, occupée par l’armée russe. « J’ai eu avec M. Zelensky un riche échange sur la protection » du site « et de ses employés », s’est félicité Rafael Grossi sur Twitter.

Le chiffre du jour

18. C’est le nombre de chars Leopard 2 livrés par l’Allemagne à l’armée ukrainienne. Comme l’affirme l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, les « derniers chars ont quitté l’Allemagne à la fin de la semaine dernière et ont à présent été remis » à l’Ukraine.

Une quarantaine de véhicules de combat d’infanterie Marder ont également été livrés, ajoute le Spiegel, précisant que le gouvernement d’Olaf Scholz gardait « secret l’itinéraire » de livraison « pour des raisons de sécurité ».

Interrogé par l’AFP, le ministère allemand de la Défense n’a pas souhaité faire de commentaire. « Selon des informations des cercles de sécurité, les chars Leopard sont remis à l’Ukraine avec un vaste ensemble d’armes et de pièces de rechange », précisent nos confrères allemands.

La tendance du jour

Les bombardements continuent dans la région du Donetsk. Ce lundi, un bombardement russe a fait au moins deux morts et 29 blessés dans la ville de Sloviansk. « Des bâtiments administratifs et des bureaux ont subi des dégâts ainsi que cinq immeubles et sept maisons », a détaillé le gouverneur, Pavlo Kyrylenko, sur Facebook, précisant que les forces russes avaient « frappé le centre de la ville vers 10h30 avec deux missiles S-300 ». Le gouverneur a ajouté qu’une autre ville de la région de Donetsk, Droujkivka, avait été visée par une attaque.

De plus, l’administration de la ville d’Avdiïvka a annoncé lundi l’évacuation des employés municipaux de cette localité située sur le front dans l’est de l’Ukraine et régulièrement bombardée par les forces russes.

« Avdiïvka ressemble de plus en plus à un endroit tiré de films postapocalyptiques (…) Par conséquent, une décision difficile a été prise d’évacuer (…) les travailleurs municipaux qui ont au moins essayé de maintenir la propreté et la vitalité de la ville », a annoncé Vitaliy Barabash, chef de l’administration militaire locale, sur les réseaux sociaux.