Guerre en Ukraine : Des frappes russes meurtrières sur plusieurs villes au 1021e jour du conflit
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mardi 10 décembre 2024, 1021e jour de la guerre.
Le fait du jour
Encore une sombre journée pour les civils ukrainiens. Au moins deux personnes ont été tuées et 16 autres blessées ce mardi dans une frappe de missile russe qui a « détruit » une clinique privée dans la ville de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine, selon les autorités.
L’attaque a eu lieu en début d’après-midi, touchant non seulement cet établissement hospitalier mais aussi « des infrastructures civiles » dans le centre-ville de Zaporijjia, a indiqué sur Telegram le gouverneur régional, Ivan Fedorov. Selon lui, six personnes pourraient toujours se trouver sous les décombres.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a condamné « une attaque brutale » des forces russes. Des experts et militaires ukrainiens estiment que l’armée russe pourrait préparer une nouvelle offensive terrestre sur le front sud, notamment dans cette région de Zaporijjia où les positions sont restées globalement inchangées depuis des mois.
Les autorités ukrainiennes avaient déjà fait état dans la matinée de trois personnes tuées et d’au moins 17 blessées au cours des dernières 24 heures dans des bombardements russes sur la région de Donetsk (est) et de Kherson (sud).
La déclaration du jour
« « Je réitère ma gratitude au président Macron pour l’organisation de cette rencontre, ainsi que ma profonde reconnaissance au président Trump pour sa ferme détermination à mettre fin à cette guerre de manière équitable » »
Les paroles sont signées Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a exprimé ce mardi sa « profonde reconnaissance » envers Donald Trump pour « sa forte détermination » à mettre fin à la guerre avec la Russie, après avoir rencontré samedi le président élu américain à Paris.
« Le plus important est de travailler ensemble pour mettre fin à cette guerre, c’est notre priorité absolue. Lors de la réunion à Paris, c’est exactement sur cela que nous nous sommes concentrés », a écrit Volodymyr Zelensky sur X.
Donald Trump a longtemps affirmé qu’une fois au pouvoir, il mettrait fin en « 24 heures » au conflit qui dure depuis près de trois ans, suscitant des inquiétudes en Ukraine, qui craint d’être poussée à faire d’importantes concessions territoriales à la Russie. Dimanche, le président élu a appelé à un « cessez-le-feu immédiat », écrivant sur sa plateforme Truth Social que Volodymyr Zelensky était prêt à « conclure un accord et mettre fin à cette folie ».
Le chiffre du jour
20 millions. C’est en dollars le montant du prêt accordé ce mardi par les Etats-Unis pour l’Ukraine, dans le cadre d’un prêt de 50 milliards de dollars promis par les pays du G7. Il sera remboursé par les intérêts des avoirs russes gelés du fait des sanctions.
« Les États-Unis ont donné suite à leur engagement d’octobre […], en transférant ces fonds » sur le fonds de la Banque mondiale dédié à l’Ukraine, « par l’intermédiaire duquel ils seront mis à la disposition de l’Ukraine », a indiqué le département américain du Trésor dans un communiqué.
La tendance
Les négociations de paix en Ukraine pourraient « commencer » cet hiver, a déclaré ce mardi le Premier ministre polonais Donald Tusk alors que Varsovie prendra la présidence tournante de l’UE en janvier.
Allié fidèle de l’Ukraine voisine, Donald Tusk devait s’entretenir ce mardi avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, avant d’accueillir le président français Emmanuel Macron en Pologne jeudi.
« Notre présidence sera co-responsable, entre autres, de ce que sera le paysage politique, de ce que sera la situation peut-être pendant les négociations (de paix), lesquelles, il y a là encore des points d’interrogation, commenceront peut-être en hiver cette année. »
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Donald Tusk a également indiqué être en « contact étroit » avec ses alliés scandinaves et baltes, « qui considèrent la Pologne et la présidence polonaise comme le chef de file de cet effort futur, dont le résultat final sera, je l’espère, la paix ».