Guerre en Ukraine : Avant l’arrivée de Trump, Kiev et Moscou tentent de gagner du terrain à tout prix
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mardi 7 janvier 2025, 1.049e jour de la guerre.
Le fait du jour
L’armée russe a-t-elle conquis lundi la ville minière et stratégique de Kourakhové, dans le Donbass ? C’est ce qu’elle a en tout cas annoncé, allant jusqu’à affirmer y avoir hissé son drapeau. Une information confirmée par le blog militaire DeepState, proche de l’armée ukrainienne, dont la carte des combats fait apparaître la totalité de Kourakhové sous contrôle russe. Mais pas par Kiev.
Au contraire même, puisque l’armée ukrainienne a assuré ce mardi continuer de se battre dans la localité. Le groupement de forces Khortytsia, qui est déployé dans la zone, a déclaré que les « troupes ukrainiennes se maintiennent dans la partie ouest de la ville, à la périphérie ouest de la ville, y compris dans la centrale thermique ». Le porte-parole de ces forces, Viktor Tregoubov, a concédé toutefois à la télévision une situation « très difficile » dans ce secteur, soulignant qu’« une grande partie de la ville a été détruite ». « Il n’y a tout simplement pas d’endroit pour la défense car il n’y a pas de fortifications », a-t-il affirmé.
L’état-major de l’armée ukrainienne a quant à lui écrit dans son rapport quotidien que celle-ci avait repoussé 26 attaques russes au cours de la journée écoulée, y compris à Kourakhové.
En attendant confirmation pour cette ville, d’autres combats féroces sont en cours notamment dans « les parties nord et ouest » de Toretsk, agglomération qui comptait environ 30.000 habitants avant la guerre. L’armée russe qui continue d’avancer lentement mais sûrement dans le Donbass menace aussi la ville de Pokrovsk, un important nœud logistique pour les forces ukrainiennes.
La phrase du jour
« Ils devraient être à 5 %, pas à 2 %. […] Ils peuvent tous se le permettre. » »
A deux semaines de son investiture, Donald Trump ne fait plus dans la nuance. Il a enjoint ce mardi les membres de l’Otan à accroître la part de leur PIB consacrée aux dépenses de défense. Sans dire quelles conséquences il en tirerait si ses alliés ne le faisaient pas. Mais le président élu des Etats-Unis a déjà menacé par le passé de quitter l’Alliance atlantique.
Le chiffre du jour
52 %. La proportion des Ukrainiens qui disent avoir toujours confiance en leur président Volodymyr Zelensky selon un sondage de l’Institut international de sociologie de Kiev (KIIS). Cette cote d’adhésion est en nette baisse par rapport à la fin 2023 (77 %), traduisant un essoufflement du soutien au président ukrainien, après près de trois ans de guerre à haute intensité. Le soutien actuel au chef de l’Etat ukrainien, en poste depuis 2019, est plus marqué dans l’Ouest (60 %) et dans le Centre (52 %), des régions relativement épargnées par la guerre, que dans l’Est (seulement 42 %) et dans le Sud (46 %), où se déroule l’essentiel des combats.
Ce sondage téléphonique a été mené auprès de 2.000 personnes habitant en territoire sous contrôle ukrainien entre le 2 et le 17 décembre, soit un mois environ après la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, annonciatrice de probables négociations de paix.
La tendance du jour
Refusant de parler de nouvelle offensive, ce dont les Russes ne se privent pas, l’armée ukrainienne concentre ses assauts sur la région russe de Koursk, dans laquelle elle a pénétré par surprise début août. Elle a annoncé ce mardi y mener « des opérations de combat » et, surtout y avoir frappé « un poste de commandement militaire » russe.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
« Cette frappe fait partie intégrante des opérations de combat des unités des forces de défense ukrainiennes, qui mènent des opérations de combat sur le territoire de la Fédération de Russie », a simplement indiqué l’état-major de l’armée ukrainienne dans un communiqué publié en anglais sur Telegram. Et sans préciser si cette frappe de « haute précision » a été réalisée à l’aide de missiles américains ATACMS ou britanniques Storm Shadow. Une « ligne rouge » fixée par Moscou aux Occidentaux.