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Guerre en Ukraine : Augmentation de la production de munitions en UE et violents combats au centre de Bakhmout

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Bakhmout est toujours au centre des combats les plus violents en Ukraine. Cette ville est devenue un symbole de la résistance acharnée de l’Ukraine face au Kremlin, et Kiev espère y épuiser les forces ennemies pour pouvoir être en position de lancer une vaste contre-offensive.

« Des détachements d’assaut [du groupe paramilitaire russe] Wagner attaquent depuis plusieurs directions en tentant de percer la défense de nos troupes et d’avancer vers les quartiers centraux », a indiqué dans la matinée le commandant des forces terrestres ukrainiennes Oleksandr Syrsky cité par le centre de presse de l’armée. « Plus nous sommes proches du centre-ville, plus durs sont les combats, plus il y a d’artillerie », lui a fait écho Evguéni Prigojine, patron de Wagner dont les hommes sont en première ligne des combats pour Bakhmout.

Le général Syrsky a assuré que les troupes ukrainiennes « infligeaient des pertes significatives à l’ennemi » dans cette bataille, la plus longue et la plus sanglante depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine lancée en février 2022. « Avec le feu d’artillerie, de chars (…) toutes les tentatives de s’emparer la ville sont repoussées », a-t-il fait valoir. De son côté, Evguéni Prigojine a reconnu que ses forces se heurtaient à une féroce résistance.

La phrase du jour

Il faut aller très vite, la guerre en Ukraine, voulue par Vladimir Poutine, tragique, se traduit maintenant par une guerre de tranchée, de face-à-face, et c’est évidemment à qui envoie le plus de munitions, d’un côté ou de l’autre. »

L’Union européenne « va faire en sorte » d’augmenter sa production de munitions à destination de l’Ukraine, fabriquées par « quinze industriels dans onze pays » de l’Union, a indiqué lundi le commissaire européen à l’Industrie Thierry Breton. « C’est un sujet qui concerne le monde entier occidental », a-t-il insisté.

L’armée ukrainienne ne cesse d’alerter sur son manque d’obus de 155 mm pour les canons qu’elle utilise pour repousser l’envahisseur russe. « Ce type de munition est essentiellement dédié aux guerres de haute intensité, et c’est vrai que personne n’avait imaginé le retour de guerres de haute intensité, en particulier en Europe », a-t-il fait valoir.

Le chiffre du jour

60. C’est le nombre de jours pour lesquelles la Russie a accepté de prolonger l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, qui expire le 18 mars, et non 120 comme cela a été le cas jusqu’à présent. « La partie russe (…) ne s’oppose pas à une nouvelle prolongation de l' »Initiative de la mer Noire » après l’expiration de son deuxième mandat le 18 mars, mais seulement pour 60 jours », a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine.

« Notre position future sera déterminée par les progrès tangibles dans la normalisation de nos exportations agricoles, non pas en paroles, mais en actes. Cela comprend les paiements bancaires, la logistique du transport, l’assurance, le « dégel » des activités financières et l’approvisionnement en ammoniac via l’oléoduc « Togliatti-Odessa » », a-t-il indiqué.

La tendance du jour

Les enquêtes de la Cour pénale internationale avancent sur les crimes de guerre commis par Moscou. Selon le New York Times, la CPI souhaite poursuivre des Russes pour crimes de guerre citant deux premiers dossiers. La première affaire concerne l’enlèvement d’enfants ukrainiens qui auraient ensuite été envoyés à l’adoption, ou dans des camps de rééducation.

La deuxième affaire concerne les accusations selon lesquelles les forces russes ont délibérément ciblé avec des missiles des infrastructures civiles telles que des centrales électriques et hydrauliques. Le procureur Karim Khan a déclaré plus tôt ce mois-ci après une visite en Ukraine que les enlèvements présumés d’enfants faisaient « l’objet d’une enquête prioritaire ».