Guerre en Ukraine : Après le choc de Soumy, la Russie se justifie, frappe à nouveau et menace

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce lundi 14 avril 2025, au 1.146e jour de la guerre.
Le fait du jour
Face à l’émotion mondiale suscitée par la frappe de missiles sur le centre-ville de Soumy dimanche, dont le bilan humain est de 34 morts et plus d’une centaine de blessés, le Kremlin était en mode justification ce lundi. Le ministère russe de la Défense a confirmé avoir tiré deux missiles balistiques « Isklander » sur la localité du nord-est de l’Ukraine, mais, a-t-il expliqué dans un communiqué, non pas pour viser les habitants, mais pour cibler « les lieux d’une réunion du commandement » de l’armée ukrainienne. La Russie renvoie la faute sur Kiev en l’accusant « d’utiliser la population ukrainienne comme boucliers humains, en plaçant des installations militaires ou en organisant des événements auxquels participent des militaires au centre d’une ville densément peuplée ».
« Nos militaires frappent exclusivement des cibles militaires et quasi-militaires », a aussi assuré lundi matin Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.
La déclaration du jour
« Je pense que c’est terrible. Et l’on m’a dit qu’ils ont fait une erreur. Mais je pense que c’est une chose horrible » »
Malgré ses relations assez chaleureuses avec le Kremlin, Donald Trump s’est trouvé dans l’obligation d’évoquer, avec une certaine indulgence, la frappe du dimanche des Rameaux à Soumy.
Peu avant, dans une interview diffusée sur la chaîne CBS, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a invité son homologue américain à se rendre en Ukraine pour constater la dévastation laissée par l’agression russe. « Avant de prendre toute décision, avant toute forme de négociation, venez voir les gens, les civils, les combattants, les hôpitaux, les églises, les enfants, détruits ou morts. Venez, voyez et ensuite avançons avec un plan pour mettre fin à la guerre », a-t-il lancé.
Le chiffre du jour
4. Le nombre d’Ukrainiens, encore des civils, tués ce lundi dans des tirs d’artillerie russes dans la région de Kharkiv. Deux des victimes habitaient à Koupiansk, les deux autres dans le village de Chevtchenkové, à une trentaine de kilomètres du front.
Le parquet régional a annoncé dans un communiqué l’ouverture d’une enquête pour « crime de guerre » à la suite de ces frappes et publié des images de maisons ravagées.
La tendance
Le Kremlin menace l’Allemagne, qui, avec le futur chancelier Friedrich Merz, s’enhardit, et n’exclut plus de livrer à Kiev des missiles Taurus, capables de frapper le territoire russe en profondeur. « M. Merz soutient diverses mesures qui peuvent conduire et conduiront inévitablement à une nouvelle escalade de la situation autour de l’Ukraine », a mis en garde Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, lors de son briefing quotidien. Selon lui, Friedrich Merz « milite en faveur d’un durcissement » du conflit, « une position similaire observée dans d’autres capitales européennes ». « Malheureusement, il est vrai que des capitales européennes ne sont pas enclines à chercher des moyens de parvenir à des pourparlers de paix, mais sont plutôt enclines à provoquer davantage la poursuite de la guerre », a-t-il commenté.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
L’Allemagne a été le deuxième fournisseur d’aide militaire à l’Ukraine, après les États-Unis, depuis le déclenchement du conflit.