Grippe : « J’ai cru mourir », « c’est un enfer »… Ils témoignent de la virulence du virus qui circule
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Des frissons malgré la couette et les trois plaids dans lesquels vous êtes emmitouflé. L’impression d’avoir un étau qui se resserre autour de votre crâne. Des courbatures vous faisant croire que vous avez couru un semi-marathon alors que vos seuls trajets se résument à des allers-retours lit toilettes. Vous l’aurez reconnue, on parle du mal qui rode cet hiver, à savoir, la grippe.
Si cette maladie infectieuse n’est jamais très agréable (sauf pour les petits chanceux asymptomatiques), cette année, le virus est particulièrement virulent. Le nombre de formes graves explose et celui des décès est en nette augmentation à la mi-janvier. Une intensité s’expliquant notamment par la circulation de plusieurs souches en même temps, mais aussi par le faible taux de vaccination. Face à cette épidémie, les jeunes et les personnes ne présentant aucune comorbidité ne sont pas épargnés, souvent à leur grande surprise.
« J’ai mal aux yeux, dans les oreilles, aux dents »
Marylou, 39 ans, n’a aucun problème de santé mais a été « terrassée par cette maladie ». La mère de famille décrit une terrible migraine qui redescend jusque dans sa nuque, une toux extrêmement douloureuse et une difficulté à respirer. « J’ai mal aux articulations, aux yeux, dans les oreilles, aux dents… Chaque partie de mon corps est attaquée par ce virus », témoigne la mère de famille. « Franchement c’est un enfer cette maladie. Je pense que je n’ai jamais été aussi mal de ma vie et pourtant j’ai déjà eu plusieurs fois la grippe. »
Elle n’est pas la seule à avoir été anéantie par le virus. Marie, 32 ans, s’en remet à peine. « J’avais une saturation en oxygène. Je n’ai pas été hospitalisée mais on n’était pas loin. » Hélène, 34 ans, atteinte d’une maladie de Crohn, a dû, elle, passer par la case urgences. Elle se fait normalement vacciner mais pensait échapper à la grippe cette année. « J’étais extrêmement fatiguée, avec des palpitations, j’ai cru mourir. Après plusieurs jours, je suis allée à l’hôpital et on m’a diagnostiqué une infection pulmonaire. » Une hospitalisation aussi vécue par Sylvie, 55 ans. « J’ai eu une pneumonie à la suite de ma grippe et j’ai dû passer quatre jours à l’hôpital. Cela fait un mois et demi et j’ai toujours une grosse gêne respiratoire. »
Des symptômes interminables
A lire les différents témoignages des internautes de 20 Minutes, les symptômes du virus circulant cette année semblent interminables. « Même après sept jours, j’avais encore des vertiges incessants, de la fièvre et des difficultés respiratoires », raconte Thomas, 33 ans. Pour Marylou, 30 ans, les symptômes durent depuis un mois. « Ça doit faire dix ans que je n’avais pas été malade comme ça. Ma question c’est « quand est-ce que ça prendra fin ? » »
Mickael, sportif aguerri de 35 ans, en est à son sixième jour de grippe et se sent toujours abattu. « Je pensais m’en remettre plus rapidement. Pour moi, cette grippe est bien plus foudroyante que le Covid et cette différence de traitement m’étonne beaucoup. » Ammy, 60 ans, en a bavé pendant une bonne dizaine de jours. « En reprenant le travail, j’avais encore les jambes qui tremblotaient et j’étais toujours fiévreux. Je me suis vraiment remis au bout de trois semaines. »
L’étonnement de la première fois
Certains n’avaient encore jamais été touchés par la grippe, comme Julie, 43 ans, qui se définit comme « plutôt résistante ». « Quand on ne l’a jamais eue, franchement, on ne sait pas ce que c’est. On ne m’y prendra plus, l’année prochaine je me vaccine ! » Patricia, 61 ans, n’avait, elle non plus, jamais contracté ce virus. « Il m’était impossible de dormir couchée tellement je toussais et j’étais essoufflée », témoigne la sexagénaire ayant un asthme sévère mais ne s’étant pas fait vacciner.
Notre dossier sur la grippe
Mais le vaccin ne fait pas tout. Depuis qu’il a été infecté par une violente grippe il y a quelques années, Ammy se fait piquer chaque hiver. « Je ne m’attendais donc pas à voir quelque chose d’aussi virulent étant vacciné », s’étonne le sexagénaire. Si le vaccin réduit fortement le risque de forme grave, celui de cette année protégerait seulement à hauteur de 46 % pour tous les groupes à risques et de 31 % chez les plus de 65 ans, d’après des estimations de Santé publique France publiées cette semaine. A croire que personne n’y échappera.