Gouvernement Lecornu : « Retour des ministres honnis » et « bras d’honneur aux Français »

Le gouvernement Lecornu a été présenté ce dimanche soir, avec Roland Lescure au ministère de l’Economie et Bruno Le Maire aux Armées. Bruno Retailleau a déclaré que « la composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise » et a annoncé la convocation du comité stratégique des Républicains.

Deux nouvelles recrues, de nombreux ministres reconduits et des critiques qui fusent. Le gouvernement Lecornu a été présenté ce dimanche soir, notamment avec l’arrivée de Roland Lescure au ministère de l’Économie et de Bruno Le Maire aux Armées. Les oppositions en profitent pour critiquer le maintien de certains ministres, en particulier à la Justice, à l’Intérieur, à la Santé ou à la Culture (Darmanin, Retailleau, Vautrin ou Dati respectivement).

Sur X, Jordan Bardella, président du RN, a écrit : « Nous l’avions dit clairement au Premier ministre : c’est la rupture, ou la censure. Le gouvernement annoncé ce soir, composé des derniers macronistes agrippés au radeau de la Méduse, a décidément tout de la continuité, absolument rien de la rupture que les Français attendent. »

Son allié Éric Ciotti, président de l’Union des Droites, a réagi vigoureusement sur X. « Ce gouvernement est un bras d’honneur aux Français. On prend les mêmes et on recommence. En prime le retour de l’homme aux 1.000 milliards de dette. Le dernier quarteron du macronisme est tout sauf la rupture demandée par les Français. Cette provocation ne sera pas sans conséquence. »

De l’autre côté du spectre politique, Jean-Luc Mélenchon ne cache pas son scepticisme face à cette formation. « Tout ça pour ça ? », a-t-il réagi sur X. « Le gouvernement Lecornu est un cortège de revenants à 80 % de LR et anciens LR embauchés pour continuer une politique qui a provoqué tant de souffrance populaire et de dégâts écologiques. Des élections pour rien, deux censures pour rien ? Cela ne tiendra pas. Et tout ça pourquoi ? Juste le gavage d’une oligarchie parasite du pays. Le compte à rebours pour les chasser tous est commencé. »

Fabien Roussel a aussi critiqué ce gouvernement sur X. « Toujours plus fort, toujours plus loin dans la provocation. Les ministres les plus honnis du premier quinquennat Macron font leur retour au gouvernement. Ils voudraient envoyer un bras d’honneur aux Français, ils ne s’y prendraient pas autrement. »

Du côté du PS, Boris Vallaud, chef des députés, joue le candide avec une question dans son post, suivie d’un jugement : « Ils perdent les élections mais ils gouvernent. Ils n’ont pas de majorité mais refusent les compromis. Ils se font renverser mais restent en poste. À quoi jouent les macronistes ? Leur obstination plonge chaque jour un peu plus le pays dans le chaos. »

La première partie du gouvernement est également critiquée par Bruno Retailleau. Le ministre de l’Intérieur, reconduit par Lecornu, a posté sur X un message énigmatique. « La composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise », a-t-il souligné, ajoutant cette menace : « Devant la situation politique créée par cette annonce, je convoque demain matin le comité stratégique des Républicains. »