Gouvernement Lecornu : LR menace de quitter le gouvernement.
Xavier Bertrand a déclaré lundi : « Nous ne pouvons pas participer à ce gouvernement », plaidant pour une sortie des ministres Les Républicains du gouvernement de Sébastien Lecornu. Jean-Luc Mélenchon a qualifié dimanche soir le gouvernement de Sébastien Lecornu de « cortège de revenants à 80% de LR et anciens LR » et s’est dit convaincu qu’il « ne tiendra pas ».

Xavier Bertrand (LR) appelle à une sortie des LR du gouvernement
« Nous ne pouvons pas participer à ce gouvernement », a déclaré lundi le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. Il a plaidé pour que les ministres des Républicains quittent le gouvernement de Sébastien Lecornu, formé dimanche soir, afin que « ce gâchis s’arrête ».
« Si nous voulons retrouver de la confiance, si nous voulons que notre pays cesse de s’enfoncer chaque jour, il faut dire très clairement « maintenant, nous ne participerons pas à ce gâchis, nous ne participerons pas à cette mascarade » », a affirmé l’ancien ministre sarkozyste sur RTL.
Le RN très critique se réunit ce matin
Marine Le Pen et Jordan Bardella se rencontrent lundi à 11h au siège du RN pour discuter de la situation, avant une réunion de groupe prévue à 17h à l’Assemblée nationale.
« Les bras nous en tombent… », a réagi dimanche soir Marine Le Pen sur X, ciblant particulièrement le retour de Bruno Le Maire, « l’homme qui a mis la France en faillite », selon la triple candidate à l’Elysée.
« Sébastien Lecornu devrait démissionner», réclame le PS
« Le Premier ministre devrait démissionner puisqu’il n’a plus aucun soutien. Ce serait la logique institutionnelle. Il a échoué depuis un mois à constituer un socle commun », a déclaré ce lundi matin Arthur Delaporte, député du Calvados et porte-parole du PS à l’Assemblée nationale, interrogé par France Info.
« Ils se font renverser mais restent en poste. À quoi jouent les macronistes ? » s’interroge le socialiste Bruno Vallaud
Le chef de file des députés socialistes, Boris Vallaud, a dénoncé dimanche soir l’« obstination » des macronistes qui « plongent chaque jour un peu plus le pays dans le chaos », suite à la nomination du gouvernement de Sébastien Lecornu qui reconduit les principaux ministres sortants. « Ils perdent les élections mais gouvernent. Ils n’ont pas de majorité mais refusent les compromis. Ils se font renverser mais restent en poste. À quoi jouent les macronistes ? », a réagi le dirigeant du PS.
Toutefois, il ne s’est pas exprimé sur la position du parti socialiste, qui attend la déclaration de politique générale du Premier ministre macroniste, mardi à l’Assemblée nationale, pour se prononcer sur une éventuelle censure.
« Cela ne tiendra pas »… Mélenchon dénonce un cortège de revenants à 80 %
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a qualifié dimanche soir le gouvernement de Sébastien Lecornu de « cortège de revenants à 80 % de LR et anciens LR » et s’est dit convaincu qu’il « ne tiendra pas ».
« Des élections pour rien, deux censures pour rien ? Cela ne tiendra pas », a réagi Jean-Luc Mélenchon sur le réseau X, dénonçant « le gavage d’une oligarchie parasite du pays. Le compte à rebours pour les chasser tous est commencé », a-t-il promis.
Attal dénonce le « spectacle affligeant » donné par la classe politique
Le président du parti présidentiel Renaissance, Gabriel Attal, a condamné le « spectacle affligeant » donné par « l’ensemble » de la classe politique après la nomination d’une partie du gouvernement de Sébastien Lecornu, qui fait face aux critiques de la droite et des oppositions.
Dans un message adressé au groupe de députés qu’il préside, Gabriel Attal a regretté que la méthode qu’il avait proposée, « le quoi avant le qui, s’accorder sur un compromis budgétaire avant » de nommer un gouvernement, n’ait « pas été retenue ». « Les Français méritent mieux que le cirque des places et des postes », a-t-il ajouté, en affirmant n’avoir « rien demandé » dans ce gouvernement qui compte 10 ministres Renaissance sur 18, sans compter le chef du gouvernement.
David Lisnard menace de quitter LR
Dimanche soir, un autre leader de LR s’est exprimé : le maire de Cannes, David Lisnard, reprochant au parti d’avoir choisi de participer au gouvernement « sans en connaître les principaux membres ? ». Il a également annoncé sa démission de la vice-présidence du parti et a menacé de le quitter « si cette participation au gouvernement est confirmée demain ».
Furieux de la composition du gouvernement, LR pourrait le quitter
La fronde contre Sébastien Lecornu se renforce au sein des LR. Le parti s’oppose au retour inattendu de Bruno Le Maire aux Armées. Il est également en colère de ne pas avoir obtenu de nouveaux ministères. « La composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise », a exprimé le chef des LR et ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, annonçant une réunion de crise pour lundi matin. La participation des LR au gouvernement est donc en question.
Le retour de Bruno Le Maire au cœur des critiques
La nomination de Bruno Le Maire au ministère des Armées a suscité de vives critiques de la part des oppositions et même d’un des principaux soutiens du gouvernement, le parti Les Républicains. Le choix de l’ex-ministre de l’Économie (2017-2024) est la principale surprise d’une équipe qui consiste majoritairement en reconductions.
Marine Le Pen a moqué le retour « pathétique » de « l’homme qui a mis la France en faillite ». Son allié Éric Ciotti a également critiqué « le retour de l’homme aux 1.000 milliards de dette », estimant que « ce gouvernement est un bras d’honneur aux Français ».
A gauche, le chef des sénateurs socialistes, Patrick Kanner, a ironisé sur le retour du « Mozart de la finance qui a ruiné notre pays », tandis que la dirigeante des Écologistes, Marine Tondelier, a dénoncé « la prime à l’incompétence ».
Bienvenue dans ce nouveau Live
Bonjour à toutes et à tous. Alors que l’actualité politique s’annonce ce lundi particulièrement chargée, la rédaction de 20 Minutes se mobilise au lendemain de l’annonce de la première partie de la liste du gouvernement de Sébastien Lecornu.
Dévoilée dimanche soir, cette liste ressemble beaucoup à celle des ministres en place sous l’ancien gouvernement : 12 des 18 ministres, en plus du chef du gouvernement, étaient déjà présents lors du dernier Conseil des ministres sous François Bayrou, avant son renversement le 8 septembre. « Recyclage », « provocation », « bras d’honneur », « déni de démocratie », choix « effarant et inexplicable » ou « insultant »… L’exaspération a donc rapidement ressurgi dans tous les partis d’opposition, ravivant la perspective d’une censure rapide.

