« Gladiator » : Un troisième film serait « déjà dans les tuyaux », annonce le réalisateur Ridley Scott
Ridley Scott met le char avant les chevaux : alors que la suite longtemps attendue de Gladiator n’est même pas sortie aux États-Unis, son réalisateur a déjà annoncé être au travail pour un troisième opus, 24 ans après la sortie du premier, qui avait été couronné par cinq Oscars.
Gladiator 2 sort vendredi aux États-Unis avec en tête d’affiche Paul Mescal, acteur irlandais révélé dans la série Normal people, dans le rôle de Lucius, fils de Maximus (le gladiateur du premier film, qui a remporté les Oscars du meilleur film et du meilleur acteur, et interprété par Russell Crowe).
Un succès qui en appelle d’autres ?
Le blockbuster à l’intrigue sanglante et nourrie par la soif de revanche du héros s’est attiré de relativement bonnes critiques et a déjà accumulé 87 millions de dollars de recettes au box-office dans les pays où il est sorti, la semaine dernière.
« Vu les performances dans le reste du monde depuis hier, il y aura pour sûr un Gladiateur 3 », a donc affirmé le cinéaste, lors de la première américaine, lundi 18 novembre 2024, à Los Angeles, ajoutant que « comme ça devient aussi financier, ce serait dingue de ne pas l’envisager ».
Le scénario du deuxième opus a été « prévu pour laisser une grande place à la possibilité d’une suite », explique le réalisateur britannique de Blade Runner ou Thelma et Louise qui, à presque 87 ans, a déjà réalisé 18 films depuis la sortie, en 2000, du premier Gladiator.
« Une sphère politique proche du « Parrain » de Coppola »
Paul Mescal s’est enthousiasmé de la possibilité de jouer dans un troisième film, indiquant que Ridley Scott avait évoqué une nouvelle direction pour l’intrigue qui ne la « ramènerait pas simplement dans l’arène comme on l’a vue » jusque-là.
« La dernière fois que j’ai parlé à Ridley Scott, il avait neuf pages. Hier, il a dit qu’il en avait 14 », a précisé l’acteur à un parterre de journalistes. « Je serais ravi que ça aille dans une sphère plus politique, avec un Lucius jeté dans la fosse des intrigues de cour qu’il chercherait à fuir, comme Michael Corleone dans Le Parrain ».
Donald Trump en référence
Interrogé sur les différences entre le premier et le second volet dans la manière d’aborder les questions de pouvoir et de politique, le réalisateur sourit : « un homme très riche pense qu’il peut s’emparer simplement des rênes de l’empire… ça vous dit quelque chose ? », demande-t-il moins de deux semaines après l’élection du milliardaire républicain Donald Trump à la Maison-Blanche.
Notre dossier « Ridley Scott »
« On n’apprend rien de l’Histoire, on ne fait que répéter les mêmes erreurs », a-t-il constaté, ajoutant : « et on vit la même chose à plusieurs endroits de la planète, en ce moment ! ».