Gironde : La préfète Lydia Guirous accusée de « management toxique »
Ce n’est pas forcément la meilleure ambiance qui plane à la préfecture de Gironde. Lydia Guirous, nommée en 2023 à un poste nouvellement créé de préfète déléguée à l’égalité des chances, fait l’objet d’accusations de « management toxique » au sein de la préfecture de Bordeaux, a-t-on appris samedi auprès d’un syndicat et du ministère de l’Intérieur qui a engagé une procédure de licenciement.
L’ancienne responsable politique et porte-parole du parti Les Républicains, est visée par six signalements pour risques psychosociaux, a précisé Force ouvrière, confirmant des informations du quotidien régional Sud Ouest. Un compte rendu du rapport d’un médecin du travail, révélé par le journal et consulté par l’AFP, fait état d’un « management toxique » et d’un « risque suicidaire avéré » parmi des agents.
« Le préfet, en lien avec le ministère de l’Intérieur, a pris les mesures de protection et de sauvegarde des personnels », a déclaré la préfecture de la Gironde, selon laquelle les subordonnés de Lydia Guirous ont été directement rattachés au préfet. Le ministère de l’Intérieur a indiqué pour sa part à l’AFP avoir engagé une procédure de licenciement à l’encontre de l’ancienne porte-parole de LR. Le retrait de son statut de préfète est soumis, lui, à une éventuelle décision en Conseil des ministres.
Lydia Guirous veut « rétablir la vérité »
Dans un communiqué transmis au journal Sud Ouest, Lydia Guirous répond avoir « toujours porté la plus grande attention à (ses) équipes », réclamant une « procédure contradictoire » pour « rétablir la vérité ». « J’ai alerté à plusieurs reprises sur la situation difficile, conséquence de la création de mon poste sans moyens dédiés. Sans obtenir de réponse. Il est difficile d’accepter qu’après tant d’alertes, on me rende responsable de tous les maux », s’est-elle défendue.