Gérard Larcher ne veut « ni suspension, ni abrogation » de la réforme des retraites

La dernière réforme des retraites a de beaux jours devant elle. Alors que cette mesure impopulaire fait l’objet de négociations avec la gauche, Gérard Larcher, président du Sénat et figure du parti Les Républicains, y reste attaché. Dans une interview au Parisien, il indique ne vouloir « ni suspension ni abrogation » de la réforme.

Mardi, après son discours de politique générale, le Premier ministre François Bayrou adressera aussi ses vœux au Sénat. Gérard Larcher se dit très attentif à cette déclaration, lors de laquelle il fera notamment attention à la question du budget. « Nous attendons une ligne, un cap et des engagements, explique le président du Sénat. Nous attendons que l’on poursuive la réduction du déficit et de la dépense publique avec des actes concrets, notamment sur les agences de l’État et la simplification. […] Nous demandons qu’il n’y ait pas de fiscalité supplémentaire en dehors de ce qui avait déjà été débattu au Sénat, à savoir la surtaxe sur les grandes entreprises et la taxation des plus hauts revenus. » Dans le même domaine, il estime à 3,4 milliards d’euros en 2025, et 16 milliards en 2032 une abrogation de la réforme des retraites.

Gérard Larcher s’est aussi exprimé sur d’autres sujets d’actualité politique, comme les autres priorités du gouvernement Bayrou, et notamment de Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur lui aussi issu des Républicains : immigration, sécurité, laïcité. Il le soutient notamment sur la question de l’interdiction du voile pour les accompagnatrices de sorties scolaires. « Les principes de neutralité et de laïcité ne peuvent pas être variables », approuve Gérard Larcher.