Garde d’enfant : De maternité, de paternité ou parental… Ces pays aux congés plus long qu’en France
Il n’est pas toujours simple de s’y retrouver entre les différents dispositifs de congés pour la naissance d’un enfant en France. De seize semaines pour la mère (dont six semaines près natal) et de vingt-huit jours pour le père, avec, en 2024, un montant d’indemnisation journalier ne pouvant être inférieur à 10,79 euros ni supérieur à 100,36 euros par jour (soit 3.864 euros par mois), selon le site du gouvernement.
Une fois ces congés épuisés, s’ajoute pour les salariés français la possibilité de prendre un congé parental d’une durée maximale d’un an et actuellement indemnisé au maximum à 449 euros par mois. Un dispositif que le gouvernement d’Élisabeth Borne avait annoncé vouloir réformer.
Alors qu’un rapport de la Cour des comptes publié ce jeudi recommande d’allonger le congé maternité d’un mois et de mieux indemniser le congé parental pour « réduire la demande d’accueil du jeune enfant », « dans un contexte de pénurie de professionnels de la petite enfance », et qui permettrait de réduire le besoin de places de quelque « 70.000 berceaux », pour un « coût net d’environ 360 millions d’euros par an », résume l’AFP, 20 Minutes se penche sur ce qu’il se fait de mieux (parce que tant qu’à faire) ailleurs.
Le modèle nordique, of course
Avec 480 jours (et 180 de plus en cas de jumeaux) à répartir entre les deux parents (soit 68 semaines), la Suède est de loin le pays le plus avancé en matière de congés relatifs à la naissance d’enfants. Les 300 premiers jours sont indemnisés à hauteur de 77,6 % du salaire calculé sur un revenu de référence plafonné à 50.000 euros annuel, selon le site de la Commission européenne. Les jours restants sont eux indemnisés 15 euros par jour.
Les Norvégiens voisins sont également pas mal lotis, avec au choix quinze semaines par parents, plus dix-neuf semaines à répartir selon la convenance du couple, le tout avec une protection des revenus de 100 %. Un second choix s’offre à eux : cinquante-neuf semaines dont – dix-neuf semaines pour chaque parent, le reste à répartir, avec une protection des revenus de 80 %.
La Finlande offre un congé d’une trentaine de jours pour la mère avant la naissance (avec possibilité de démarrer plus tôt), puis 320 jours ouvrables divisés à parts égales au sein du couple, tout en pouvant en transférer certains. Les montants des allocations sont dégressifs et relatifs au niveau de revenu. Les seize premiers jours sont payés 90 % du salaire journalier pour un salaire annuel inférieur ou égal à 67.296 euros ou 32,5 % pour un salaire annuel supérieur, au-delà cette indemnité passe à 70 % du salaire journalier pour les salaires annuels jusqu’à 43.740 euros, avec deux autres tranches : 40 % pour les revenus allant jusqu’à 67.296 euros, puis 25 % au-delà.
Le Royaume-Uni chérit ses mères, moins ses pères
Avec trente-neuf semaines, les jeunes mères du Royaume-Uni ont un peu plus du double des congés maternité de leurs homologues françaises. Il est aussi bien indemnisé avec un maintien de 90 % de leur salaire, sans plafond, les six premières semaines, puis dans une confortable limite de 202 euros par jour, a calculé Les Echos. Le congé paternité en revanche est indemnisé de la même manière mais pendant deux semaines seulement.
L’Europe de l’Est pas à la peine
Bulgarie, Croatie ou encore Slovaquie prévoient également d’assez longues périodes de congés pour la naissance des enfants. Le plus généreux est la Bulgarie où les femmes ont ainsi le droit à un congé de 410 jours qui commence quarante-cinq jours avant la date prévue d’accouchement. Le père, lui, a le droit à quinze jours de congés payés à partir de la date de naissance de l’enfant. Une fois que l’enfant à six mois, les jours de congé restant à la mère peuvent être transférés au père, précise la Commission européenne.
En matière d’indemnités, celles-ci fonctionnent un peu comme l’assurance chômage française, avec une prestation calculée sur la base de la rémunération journalière moyenne pour une période précédente de 24 mois. A l’issue de ces 410 jours, il est possible en Bulgarie de prolonger ces congés jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de 2 ans. Mais l’indemnité se transforme alors en une allocation, fixée par la loi à 400 euros par mois en 2024, soit un peu moins que le salaire minimum du pays (477 euros).