France

Gard : Jeremstar placé en garde à vue pour action anti-corrida

Jeremstar, dont le vrai nom est Jérémy Gisclon, est en garde à vue après avoir été interpellé vendredi soir pour avoir fait irruption à Nîmes lors d’une corrida, brandissant un tissu avec l’inscription « F*CK la CORRIDA ». Il doit être jugé jeudi en appel à Paris dans une affaire de travail dissimulé concernant des vidéos tournées entre 2012 et 2017, pour laquelle il avait été relaxé en première instance en 2023.


Jeremstar est actuellement en garde à vue. L’influenceur a été interpellé vendredi soir après avoir fait irruption au milieu des arènes de Nîmes en pleine corrida, brandissant un tissu sur lequel était inscrit « F*CK la CORRIDA », selon des sources policières.

« Je déteste la corrida. Ce n’est pas de l’art mais de la torture animale. Cette tradition ignoble doit être abolie. Je ne comprends pas comment ce spectacle honteux est encore possible en 2025 », a déclaré l’influenceur dans un post sur son compte Instagram suivi par 2,5 millions d’abonnés. Ce message était accompagné d’une vidéo de son action, qu’il a soutenue et organisée avec Peta France.

« Nous avions planifié cette action depuis plusieurs mois avec lui », a confirmé Anissa Putois, responsable de la communication et des campagnes de Peta France, une association qui milite pour la protection des animaux. Deux autres activistes qui ont participé à l’action avec Jeremstar sont également en garde à vue. Ils avaient parcouru le couloir circulaire, le Callejon, autour des arènes, vêtus de tee-shirts sur lesquels le mot corrida était barré de rouge. Tous les trois ont été expulsés des arènes par des agents de sécurité.

Dans une vidéo, Jeremstar est traîné au sol jusqu’à la sortie des arènes. « Une équipe de Peta France attend au commissariat la sortie de Jeremstar et des deux activistes. Nous nous opposons à cette garde à vue. Nous ne savons pas s’ils ont eu accès à un avocat », a précisé Anissa Putois à l’AFP. « Punir ceux qui s’opposent à la violence tout en autorisant, voire en célébrant, la torture d’autres animaux est un manquement honteux à la justice », a estimé l’association dans un communiqué.

Sur le plan judiciaire, l’influenceur, Jérémy Gisclon de son vrai nom, doit également être jugé jeudi en appel à Paris dans un autre dossier, où il avait été relaxé en première instance en 2023. Un ancien collaborateur l’accuse de travail dissimulé pour des dizaines de vidéos tournées entre 2012 et 2017.