France

François Fillon ne critique pas Macron et valorise le RN.

François Fillon affirme qu’il « démissionnerait » s’il était « à la place » d’Emmanuel Macron. Il critique un « barrage républicain » contre le RN, estimant que cela serait « un déni de démocratie ».


François Fillon revient sur la scène politique, en ciblant particulièrement Emmanuel Macron. Dans un entretien publié mercredi sur le site du *Figaro*, l’ancien Premier ministre des Républicains déclare qu’il « démissionnerait » s’il était « à la place » de celui qui occupe l’Élysée.

Condamné en juin dernier par la cour d’appel de Paris à quatre ans de prison avec sursis pour détournement de fonds publics liés aux emplois fictifs de son épouse, Penelope, à l’Assemblée nationale, il en profite pour critiquer ce qu’il appelle un « barrage républicain » contre le Rassemblement national (RN), qu’il juge être « un déni de démocratie ».

### Une critique contre LFI

« Tous les partis qui respectent la Constitution font partie de l’arc républicain. C’est clairement le cas du Rassemblement national », souligne François Fillon. Il affirme que parler de « front républicain » constituerait un « déni de démocratie », selon ses propos. Par ailleurs, il distingue le RN de La France insoumise (LFI) en raison du projet révolutionnaire que poursuivent certains de ses membres.

Ces commentaires surviennent après que Nicolas Sarkozy a promis à Marine Le Pen qu’il ne s’associerait pas à un éventuel « front républicain » contre le RN, comme il l’a mentionné dans son livre récent *Le journal d’un prisonnier*.

### Fillon encense son ancien programme

Concernant la situation financière de la France, l’ancien Premier ministre attribue la responsabilité de cette situation à Emmanuel Macron, qui, selon lui, « a fait campagne contre les solutions nécessaires que je proposais pour rétablir les comptes publics » en 2017.

« À la place d’Emmanuel Macron, je tirerais les conséquences de l’état du pays et donnerais ma démission pour ne pas faire perdre dix-huit mois au pays », déclare-t-il, tout en soutenant Bruno Retailleau, l’actuel président des Républicains. Il ajoute que si le président de la République « décide d’aller au bout de son mandat, alors il devrait dissoudre l’Assemblée nationale et rendre la parole aux Français ».