François Bayrou Premier Ministre : On en sait plus sur les dessous de sa nomination

La nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre, annoncée ce vendredi 13 décembre, est le résultat d’intenses tractations de dernière minute entre Emmanuel Macron et le président du Modem. Jusqu’à la matinée même, le chef de l’Etat semblait hésitant, voire réticent, face à cette candidature.

L’arrivée de François Bayrou à l’Elysée à 8h30 a marqué le début d’un échange tendu et stratégique, selon les informations de BFMTV. Lors de cet entretien, qui a duré 1h45, le maire de Pau a clairement exprimé son souhait de devenir Premier ministre, malgré les réserves initiales d’Emmanuel Macron. Selon des sources proches, le chef de l’Etat n’avait alors pas retenu François Bayrou comme son choix final.

Menace de blocage à l’Assemblée nationale

Cependant, François Bayrou a joué une carte majeure. Il aurait évoqué la possibilité de retirer le Modem du bloc central à l’Assemblée nationale, une menace qui aurait considérablement réduit le socle parlementaire de la majorité présidentielle. Cette pression politique semble avoir pesé lourdement dans la balance. « Il y a eu des tensions », a confirmé Bruno Fuchs, député du Haut-Rhin et membre du Modem, sur BFMTV. Il a ajouté que cette confrontation illustre « l’indépendance et la liberté » de François Bayrou face au pouvoir exécutif.

Un détail notable du protocole a également attiré l’attention des observateurs : François Bayrou est ressorti de l’Elysée par « l’aile Madame », une sortie discrète située rue de l’Elysée, où aucune caméra ne peut être présente. Une sortie souvent associée à des entretiens infructueux ou marqués par des désaccords.

Le candidat « le plus consensuel »

Après le départ de Bayrou, Emmanuel Macron a convoqué plusieurs conseillers pour une consultation d’urgence dans son bureau. Ces discussions, qui se sont prolongées, ont été déterminantes. Vers 11h30, le président de la République a finalement changé d’avis, choisissant le leader du Modem pour succéder à Michel Barnier.

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Interrogé par nos confrères, l’entourage du président a expliqué ce choix par la capacité de François Bayrou à « s’imposer comme le plus consensuel ». Sa personnalité a été jugée « la plus à même d’assurer l’unité et de former le gouvernement d’intérêt général ».