François Bayrou Premier Ministre : Contactée par Matignon, Mathilde Panot refuse pour le moment une rencontre
Le dialogue n’est pas encore à l’ordre du jour entre La France insoumise et François Bayrou. Présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot ne participera en effet pas aux consultations à Matignon lancées par le nouveau Premier ministre, a-t-elle annoncé dans un communiqué dimanche.
Avant de pouvoir former un nouveau gouvernement, François Bayrou va recevoir à compter de ce lundi les groupes parlementaires et les responsables de partis « par leur ordre d’importance » numérique à l’Assemblée nationale. Marine Le Pen et Jordan Bardella seront les premiers reçus à Matignon ce lundi à 9 heures.
LFI à rebours des autres partis de gauche
« Contactée par Matignon », Mathilde Panot dit ne pas refuser « par principe » de rencontrer le chef du gouvernement. « Mais puisque le Premier ministre n’a pas encore formé son gouvernement et ne s’est pas encore présenté devant l’Assemblée nationale, nous ne participerons pas à de telles discussions », explique-t-elle.
« Il ne peut être question de participer ni à un gouvernement de grande coalition ni de négocier un quelconque accord de non-censure », ajoute-t-elle, se distinguant des autres partis de gauche, ouverts à des discussions avec le nouveau locataire de Matignon. Mathilde Panot souligne en outre le souhait de La France insoumise de censurer François Bayrou « dès l’instant où (il) refuserait de se soumettre au vote de confiance devant le Parlement ».
Mélenchon défend le NFP
Les représentants de LFI ont « la crainte que tout ça soit à nouveau une comédie où on fait semblant et où, évidemment, on trompe tout le monde », a pour sa part abondé sur M6 le leader du mouvement de gauche radicale Jean-Luc Mélenchon. Pour lui, le gouvernement de François Bayrou, à qui il demande de solliciter un vote de confiance des députés après sa déclaration de politique générale, « n’est pas viable puisqu’il vient faire la même chose qu’avant ».
Jean-Luc Mélenchon s’est en outre dit « partisan de prolonger » l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire, malgré une « divergence » avec les socialistes, qui ne demandent pas comme LFI le départ d’Emmanuel Macron. « De temps à autre, il y a de la vaisselle qui est cassée. Je le regrette. Mais si le Nouveau Front populaire était rompu, ça veut dire qu’on laisse les mains libres à monsieur Macron et au Rassemblement national », a-t-il plaidé.