France Travail s’appuie sur l’intérim pour la réinsertion des publics éloignés de l’emploi

Pour remettre les allocataires du RSA dans l’emploi, France Travail mise gros sur l’intérim. Suite à une convention signée le 5 mars, France Travail et Prism’emploi (l’organisation professionnelle des professionnels du recrutement et du travail temporaire) vont pousser leur collaboration plus loin.
Des milliers d’offres d’emploi en un clic
« En nous concentrant sur les publics prioritaires, tels que les bénéficiaires du RSA, nous souhaitons offrir un véritable levier de retour à l’emploi pour tous, notamment dans les secteurs à forte tension de recrutement », déclare Thibaut Guilluy, directeur général de France Travail. Une collaboration qui fait suite à la loi du 18 décembre 2023 visant le plein-emploi, inscrivant les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA) sont automatiquement inscrits à France Travail.
Un plan en quatre étapes
D’après l’étude annuelle de la Dress (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), parue en octobre 2024, 4,3 millions de personnes perçoivent en France les minima sociaux. Parmi eux, le RSA comptabilise le plus d’allocataires. « Grâce à cette nouvelle convention, nous voulons non seulement faciliter l’accès à l’emploi pour les demandeurs d’emploi, mais aussi démontrer que le travail temporaire est une solution durable pour l’inclusion des publics les plus éloignés de l’emploi », déclare Gilles Lafon, Président de Prism’emploi. Le site de France Travail renseigne quatre points sur lesquels repose ce partenariat.
Premièrement, il cherche à renforcer les synergies territoriales, en coordonnant mieux les actions des réseaux locaux de France Travail et des agences d’emploi. Dans un deuxième temps, l’objectif est d’agir sur les secteurs en tension, en favorisant notamment les périodes de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP). Troisièmement, les deux acteurs veulent focaliser leur attention sur les publics prioritaires, comme les travailleurs handicapés et les bénéficiaires du RSA. Enfin, l’objectif est de développer leurs compétences pour accélérer le retour à l’emploi. Les deux organismes veulent briser les clichés et démontrer que travail temporaire n’est pas synonyme de précaire.