France : les chefs d’accusation retenus contre Sofia Benlemmane
Interpellée et placée en garde à vue, la tiktokeuse franco-algérienne, Sofiane Benlemmane, a été présenté devant le parquet de Lyon. Elle sera jugée en mars 2025.
Le 9 janvier dernier, Sofia Benlemmane, tiktokeuse et supportrice controversée de l’équipe d’Algérie, a été interpellée et placée en garde à vue. La raison ? C’est tout simplement pour « menace de mort et provocation publique à la haine » dans un live sur le réseau social TikTok.
48 heures après son arrestation, soit samedi dernier, elle a été présentée devant le parquet de Lyon. Elle devra comparaitre devant le tribunal correctionnel de Lyon le 18 mars 2025.
« Sofia Benlemmane est déférée ce jour à l’issue de sa garde à vue, aux fins de lui notifier une convocation à comparaître le 18 mars 2025 devant le tribunal correctionnel de Lyon », a indiqué le parquet.
Il faut dire que la tiktokeuse franco-algérienne, qui est suivie sur les réseaux sociaux par plus de 300.000 personnes, fait l’objet de graves accusations. En effet, elle est poursuivie pour « provocation à commettre un crime ou un délit », « menaces de mort par image », « injure publique en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre » et « injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion », rapportent plusieurs médias français.
Sofia Benlemmane interdite d’utiliser ses réseaux sociaux
Selon les médias français, « Des réquisitions sont présentées au juge des liberté et de la détention aux fins de placer sous contrôle judiciaire l’intéressée avant son procès ». On cite notamment l’interdiction d’utiliser ses comptes sur les réseaux sociaux.
Son avocat, Me Frédéric Lalliard, conteste la qualification pénale des propos reprochés, tout en reconnaissant leur caractère potentiellement provocateur. Cette affaire s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques entre Paris et Alger.
Cette ancienne joueuse de football n’en est pas à sa première controverse. En 2001, elle avait été condamnée à sept mois de prison avec sursis pour avoir envahi la pelouse du Stade de France avec un drapeau algérien lors d’un match amical France-Algérie. Depuis début 2024, elle fait partie d’un groupe de six influenceurs algériens poursuivis en France pour des propos haineux, particulièrement dirigés contre les opposants au gouvernement algérien.
En novembre 2022. Au moment où elle se dirigeait vers la Fédération Gambienne de football pour « chercher Gassama«, elle a été arrêtée par les services de sécurité et se fait transférer vers un commissariat d’Interpol.
Lors de la dernière CAN-2024, elle a été expulsée de la Côte d’Ivoire en raison d’une vidéo polémique. En effet, elle a qualifié la vie dans ce pays de « misérable ».