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France 2 : Aisance, proximité, émotion… On a regardé le premier « 20 heures » de Léa Salamé

«Madame, Monsieur bonsoir ». Ce lundi, 20 Minutes a regardé le premier JT de « 20 heures » présenté par Léa Salamé, qui a remplacé Anne-Sophie Lapix, partie sur M6. Et la présentatrice du talk-show de « Quelle époque ! », le talk-show du samedi soir de la chaîne de France Télévisions, a réussi ses débuts.

« Je suis très heureuse »

Assise, seule, à une grande table ronde, le logo du « 20 heures » en fond, Léa Salamé, 45 ans, plan serré, chignon serré et vêtue d’un pull marine laissant apparaître ses épaules, a tenu à s’adresser au public et à saluer la rédaction qui travaille avec elle à ce grand rendez-vous de l’information. « Je suis très heureuse d’écrire cette nouvelle page avec vous et avec la formidable rédaction de France Télévisions, pour vous informer et décrypter l’actualité partout en France », déclare d’emblée, et un poil tendue, celle qui remplace Anne-Sophie Lapix, qui animera le « 20.20 », dès dimanche sur M6. Avant de conclure sa courte introduction avec la nouvelle formule de son JT : « Essayer de comprendre le monde tel qu’il va. »

Un ton juste et naturel

Léa Salamé annonce Michel-Édouard Leclerc, son invité en plateau, dans une rentrée marquée par la bataille des prix et l’inflation des fournitures scolaires. La caméra fait alors un gros plan sur le président des centres E.Leclerc, souriant, comme à son habitude.

La journaliste et animatrice de « Quelle époque ! » déroule alors le sommaire de son premier JT : la foudre et la pluie qui se sont abattues sur les Bouches-du-Rhône, un incident qui a touché l’avion d’Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, un sujet sur le trafic de drogue en France ou encore un record du monde de chute libre. Il y en a pour tout le monde.

Le journal « sera fortement incarné, chaleureux, mais pas question de  »renverser la table » », avait prévenu Alexandre Kara, le directeur de l’information de France Télévisions. Objectifs atteints ? Oui. Au fil de son journal, Léa Salamé se montre à l’aise, le ton direct, souriante sur les sujets « légers », grave mais sans trop en faire sur les sujets « lourds ». Les intervenants se succèdent en plateau, plus nombreux qu’à l’accoutumée, avec notamment Nathalie Saint-Cricq, pour son édito politique.

Le maître-mot : proximité

Au cours de ce premier JT de « 20 heures », et pour continuer à concurrencer la grand-messe de Gilles Bouleau sur TF1, la parole est donnée aux Françaises et aux Français. « On a décidé de vous donner la parole » sur le Premier ministre, François Bayrou, et la tenue de la prochaine journée de mobilisation, le 10 septembre. Les équipes de France Télévisions rencontrent alors sur le terrain des salariés d’Outinord, dans les Hauts-de-France. La journaliste de France 2, Maryse Burgot, aux côtés des salariés qui comptent bien bloquer la France, interroge ces derniers sur leurs sentiments, témoignent de leurs colères et de leur indignation.

Le passage du « boomer privilégié »

En invité de son journal télévisé, Léa Salamé s’offre le président d’E.Leclerc, habitué des plateaux et « bon client » en matière de vulgarisation des sujets liés à la consommation et au porte-monnaie des Français. L’échange est rythmé, avec des relances répétées, une des marques de fabrique de Léa Salamé, rodée à l’exercice après plusieurs années d’exercice dans la matinale de France Inter.

« Est-ce que vous vous sentez comme un  »boomer privilégié » ? », demande Léa Salamé à son interlocuteur, l’interpellant également sur ses ambitions pour l’élection présidentielle de 2027. Le grand patron conclut en incitant les jeunes à « aller au turbin »…

Un « Merci à vous d’avoir suivi cette première pour moi », avec une pointe d’émotion dans la voix, ponctue ce premier JT sans fausse note de l’ère Salamé.