France

« Fort Boyard » : Un appel aux dons pour sauver la célèbre forteresse des assauts de l’océan

Il faut sauver le fort Boyard ! Le Conseil départemental de la Charente-Maritime, épaulé par la Fondation du patrimoine, a lancé un appel aux dons de 9 millions d’euros pour préserver la célèbre forteresse, star du petit écran et victime des assauts de l’océan Atlantique. Sa rénovation nécessite en effet des dizaines de millions d’euros pour lui redonner son panache. « Il faut 36,6 millions d’euros pour sauver ce monument du XIXe siècle », rappelle Ghislaine Guillen, une élue départementale et copilote du projet « Sauvons le fort Boyard ».

Heureusement, une grande partie de la somme a déjà été récoltée. Le Département a mis sur la table 21,6 millions d’euros, tandis que 6 millions proviendront du Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement de la Charente-Maritime (CAUE) et du contrat de plan Etat-Région. Mais il reste ce trou béant de 9 millions d’euros. « Nous allons mobiliser la population locale, le grand public et le mécénat d’entreprise », promet Alexandre Giularis, directeur général de la Fondation du patrimoine.

Le fort sera ouvert au public après le chantier

Les énormes travaux, déjà approuvés avec un budget total de 44 millions d’euros, débuteront à l’été 2025 pour s’achever en 2028. Patience donc pour les amateurs d’aventures : après rénovation, le public pourra enfin visiter le fort, mais par petits groupes de 25 personnes. Quant au prix de la visite, il reste encore à déterminer. Une chose est sûre : voir l’intérieur du fort ne sera plus réservé aux candidats et aux bestioles de « Fort Boyard ».

Ce monument, accessible uniquement par bateau ou hélicoptère, attire des milliers de curieux venus admirer sa silhouette ovale en mer. Construit entre 1803 et 1857, ce mastodonte de pierre, d’abord ouvrage militaire puis prison, a connu une vie mouvementée. Après une longue période d’abandon, il est revenu à la vie grâce au producteur Jacques Antoine, qui l’a acheté en 1988. L’année suivante, il est cédé pour un franc symbolique au Département, à qui incombe la mission de veiller sur lui.