France

Finistère : Un jeune couple soupçonné des meurtres d’un handicapé et de son ami interpellé à Perpignan

Une femme âgée de 26 ans. Un homme âgé de 26 ans également. Tous les deux interpellés à Perpignan. Et tous les deux connus de la justice pour des faits de violences. Voilà ce que l’on sait des deux personnes mises en examen pour un double meurtre commis le 9 novembre 2024 à Douarnenez, dans le Finistère. Il était un peu plus de 6 heures du matin quand les gendarmes remarquaient des fumées émanant d’un appartement d’un HLM de Kermabon. Au pied du petit immeuble avec vue sur le port de plaisance, les forces de l’ordre découvraient un homme torse nu, pieds nus présentant de multiples plaies au thorax. Conscient, l’homme âgé de 44 ans finissait par décéder quelques minutes plus tard d’un arrêt cardio-respiratoire. Mais l’affaire ne s’arrêtait pas là.

A l’intérieur du logement totalement détruit par le feu, les gendarmes découvraient dans un lit le corps calciné d’un homme de 61 ans. Sous curatelle, cet homme en situation de handicap lourd « ne pouvait se déplacer que difficilement » et restait alité la plupart du temps, révèlent les enquêteurs de la Section de recherches. Sur les lieux, ces derniers découvraient un briquet et un couteau maculé de sang. Les autopsies ont montré que les deux victimes avaient été tuées à coups de couteau.

Des « amis » de drogue et d’alcool

Les gendarmes apprenaient rapidement qu’un couple avait passé la soirée avec les deux victimes la veille des faits. L’homme et la femme ont été interpellés le 18 novembre à Perpignan (Pyrénées-Orientales) et placés en garde à vue. Mise en examen pour meurtre sur une personne vulnérable et pour meurtre en récidive, la femme aurait déjà été condamnée pour des faits similaires par le passé, selon le parquet de Brest. Elle est également poursuivie pour modification de l’état des lieux d’un crime pour avoir incendié le logement. L’homme a été mis en examen pour les mêmes faits mais sans notion de récidive. Ils ont été placés en détention provisoire.

Pour l’heure, le motif de ces meurtres n’a toujours pas été confirmé par le parquet de Brest. Avant d’être dessaisi, le parquet de Quimper avait expliqué que la personne en situation de handicap avait pour habitude « d’accueillir des personnes désœuvrées, en recherche de produits stupéfiants, souvent alcoolisées ». Des faits qui occasionnaient « de nombreux troubles du voisinage », selon les enquêteurs.