France

Financement libyen de la présidentielle 2007 : Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs

Nicolas Sarkozy a été jugé coupable d’association de malfaiteurs par le tribunal correctionnel de Paris, dans l’affaire des soupçons de financement libyens de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Deux anciens ministres de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant et Brice Hortefeux, ont également été reconnus coupables ce jeudi, le premier de corruption passive et de faux, le second d’association de malfaiteurs.


Nicolas Sarkozy a été déclaré coupable d’association de malfaiteurs ce jeudi matin par le tribunal correctionnel de Paris, dans le cadre des allégations de financement libyen de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. La présidente du tribunal, Nathalie Gavarino, a précisé qu’il était reconnu coupable d’avoir « laissé ses proches collaborateurs […] agir en vue d’obtenir des soutiens financiers » de la part du régime libyen.

À 70 ans, l’ancien président est en revanche relaxé des accusations de corruption qui pesaient sur lui. La peine à son encontre, que tous attendent, n’a pas encore été prononcée et devrait être connue d’ici quelques minutes.

Deux anciens ministres de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant et Brice Hortefeux, ont également été reconnus coupables ce jeudi, le premier pour corruption passive et faux, le second pour association de malfaiteurs.

Les représentants du parquet national financier (PNF) avaient, à la fin mars, réclamé sept ans de prison contre l’ancien président, l’accusant d’avoir établi un « pacte de corruption faustien avec un des dictateurs les plus infréquentables de ces 30 dernières années ». Depuis 2011, Nicolas Sarkozy clame son innocence.

Le casier judiciaire de l’ancien président de la République va donc s’alourdir. Il a déjà été définitivement condamné à un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence dans une autre affaire, celle dite « des écoutes » ou « Bismuth ». Pour cette condamnation, il avait été contraint de porter un bracelet électronique à la cheville entre janvier et mai, une sanction sans précédent pour un ancien chef de l’État.

La Cour de cassation examinera également le 8 octobre son pourvoi dans l’affaire « Bygmalion », qui concerne le financement de sa campagne présidentielle de 2012, pour laquelle il a été condamné en appel à un an de prison, dont six mois ferme.

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