Faut-il suivre les recommandations de films d’horreur de Stephen King ?
Stephen King a récemment exprimé son enthousiasme pour le Black Phone 2 de Scott Derrickson sur son compte X. L’adaptation cinématographique de ses romans qu’il déteste le plus est Shining de Stanley Kubrick.

« Encore meilleur que le premier ! » s’enthousiasme Stephen King sur son compte X à propos du Black Phone 2 réalisé par Scott Derrickson. Le retour d’Ethan Hawke dans le rôle d’un tueur masqué a séduit le romancier, qui n’hésite jamais à défendre les films d’horreur, et ce deuxième volet a visiblement conquis l’auteur.
De notre côté, nous sommes plus prudents à l’égard de ce film un peu trop bavard, où le monstre sadique poursuit ses victimes au-delà de la mort. Certaines scènes bien réalisées parviennent parfois à tirer le spectateur de sa torpeur, mais l’ensemble manque clairement de rythme. D’où une question persistante : bien que Stephen King soit un expert en horreur, a-t-il toujours un goût infaillible pour promouvoir ce genre qu’il affectionne tant ?
Il déteste Shining de Kubrick
L’adaptation cinématographique qu’il déteste le plus est Shining de Stanley Kubrick. Bien que ce film soit considéré comme un chef-d’œuvre par de nombreux cinéphiles, King a vraiment été mécontent de la version de Kubrick, s’indignant du choix de Jack Nicholson pour le rôle principal. « Je suis un homme chaleureux et mon livre se termine par un incendie », a-t-il confié lors de la sortie de Creepshow. Celui de Kubrick se termine dans la glace et il n’y a aucune progression dramatique dans la psychologie du héros… ». Ne serait-il pas de mauvaise foi sur ce coup-là ? King a déclaré préférer la version en mini-série réalisée par Mick Garris et mettant en vedette Steven Weber. Certes, il en était le producteur, mais critiquer Stanley Kubrick, c’était audacieux (ou pas). En revanche, il a raison de dire que l’une de ses adaptations favorites est Stand By Me (1986) de Rob Reiner, et il a également adoré Misery (2009).
Des choix surprenants
Stephen King a récemment partagé une liste de ses vingt-deux films favoris, incluant le remarquable The Mist de Frank Darabont, la seule adaptation de son œuvre présente dans cette sélection inhabituelle. On y trouve des classiques incontestables comme Les Diaboliques (1955) d’Henri-Georges Clouzot, Duel (1971) de Steven Spielberg ou Le Village des Damnés (1960) de Wolf Rilla. Plus surprenant, il a préféré Dawn of the Dead de Zack Snyder à La Nuit des morts-vivants de George Romero et le médiocre La dernière maison sur la gauche (2009) de Dennis Iliadis à l’original de 1972 réalisé par Wes Craven.
Il est rare qu’il critique les longs-métrages d’autres, mais il s’est exprimé sur Transformers (2007) de Michael Bay, allant jusqu’à sortir de la salle avant la fin. « C’est la seule fois où cela m’est arrivé à l’âge adulte », a-t-il déclaré en juin 2022. Et nous sommes forcés de lui donner raison à propos de ce film.
Un homme généreux
Stephen King est tout aussi passionné de cinéma que d’écriture. On se demande quand il trouve le temps de dormir ! Il défend parfois des productions indépendantes, comme le terrifiant The Jane Doe Identity d’André Øvredal. Il montre également un vif intérêt pour le cinéma français, ayant adoré Sous la Seine (2024) de Xavier Gens et La nuit a dévoré le monde (2018) de Dominique Rocher, prouvant ainsi qu’il a un réel talent pour faire des découvertes. Il est toujours prêt à défendre ce qu’il aime sur les réseaux sociaux.
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Qu’on partage ou non ses goûts, il est impossible de ne pas apprécier la passion inébranlable de Stephen King et son insatiable curiosité pour le cinéma d’horreur. À 78 ans, il n’a rien perdu de son appétit pour visionner des films. Il est l’un des plus fervents défenseurs d’un genre dans lequel il s’est lui-même illustré avec brio. Nous vous recommandons vivement de le suivre sur X, où il partage ses coups de cœur et ses coups de gueule. Ses commentaires sont parfois surprenants, mais toujours empreints de passion.

