Faure appelle Mélenchon à « l’humilité » sur l’éventuelle candidature commune en cas de présidentielle anticipée
«Ça suppose que chacun prenne sa part d’humilité. Et je veux bien entendre tout ce qu’on veut, mais je ne vois pas très bien au nom de quoi aujourd’hui, Jean-Luc Mélenchon serait le candidat naturel, ni même pourquoi son programme serait celui qui s’imposerait à tous. » C’est ce qu’a déclaré Olivier Faure ce dimanche sur RTL et Public Sénat.
Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a ainsi réagi au fait que Jean-Luc Mélenchon a quasiment fait acte de candidature vendredi en appelant à une candidature commune à gauche en cas d’élection présidentielle anticipée.
« Je rappelle qu’il n’est pas arrivé en tête aux élections européennes, que nous sommes à égalité [avec LFI] à l’Assemblée nationale, que nous avons le deuxième groupe au Sénat et que nous dirigeons des collectivités locales dans toute la France », a affirmé Olivier Faure.
« Ne pas chercher à pérorer »
Une manière de rappeler notamment que le candidat des socialistes aux européennes, Raphaël Glucksmann, a fini devant la liste de Manon Aubry en juin dernier (13,8 % contre 9,9 %) et que les Insoumis ne comptent pas de sénateurs et ne dirigent pas de grandes villes. A l’Assemblée, les Insoumis comptent 71 députés contre 66 pour les socialistes.
« Et donc ça suppose à un moment que chacun prenne conscience de ce qu’est sa force, sa place, et ne pas chercher à pérorer et à considérer qu’à lui seul il devrait s’imposer à tous les autres », a ajouté Olivier Faure.