Eurovision 2025 : Une chanson hommage à « Poupée de cire, poupée de son » représentera le Luxembourg
Soixante ans après avoir remporté l’Eurovision grâce à France Gall chantant Poupée de cire, poupée de son, le Luxembourg tentera de décrocher un nouveau trophée au concours en mai avec La poupée monte le son, interprétée par Laura Thorn.
L’artiste de 24 ans a remporté samedi le « Luxembourg Song Contest », le télécrochet faisant office de sélection pour la prochaine édition qui se déroulera en mai à Bâle (Suisse).
Elle s’est imposée face à six autres candidats en récoltant 184 points – elle a été la première des votes des jurys internationaux (94 points) et deuxième des votes du public (90 points). Elle devance le groupe ZERO POINT FIVE qui a obtenu 16 points des jurys et 110 du public, soit 126 points au total.
Référence assumée au morceau écrit et composé par Serge Gainsbourg en 1965, La poupée monte le son est signée par les Français Julien Salvia et Ludovic-Alexandre Vidal, qui œuvrent essentiellement du côté de la comédie musicale. Elle s’appuie sur une mélodie aux sonorités vintage alliée à un propos contemporain.
« Nouveau mode d’emploi »
Si France Gall se demandait, désabusée, dans Poupée de cire, poupée de son, à quoi bon « chanter ainsi l’amour sans raison, sans rien connaître des chansons », Laura Thorn prévient : « Nouveau mode d’emploi, je ne compte plus que sur moi. C’est le signal, tu vois, d’une autre époque. » « Si tu me pensais fragile en porcelaine, ou plus malléable, du genre polyéthylène. Je ne suis pas comme ça, j’ai besoin d’oxygène », insiste-t-elle.
« [Dans ma chanson, la poupée] montre qu’elle a sa propre voix et elle la fait entendre. Cette chanson rend donc simultanément hommage à la victoire iconique du Luxembourg avec la chanson de France Gall, tout en marquant l’évolution de la société depuis ces soixante dernières années », a expliqué Laura Thorn au site L’Eurovision au quotidien.
La Luxembourgeoise est une artiste débutante, qui enseigne au Conservatoire de Musique d’Esch-sur-Alzette, au sud-est du Luxembourg. Elle est diplômée d’un master en théorie musicale, pédagogie musicale et « chant pop » à l’Institut Royal supérieur de musique et de pédagogie (IMEP) de Namur, en Belgique. Elle peut désormais ajouter « représentante du Luxembourg » à son CV.
Notre dossier Eurovision
Le Luxembourg, qui est l’un des pays fondateurs du concours Eurovision de la chanson lancé en 1956, a remporté la compétition à cinq reprises (en 1961, 1965, 1972, 1973 et 1983). Le Grand-duché s’était retiré de l’événement durant près de trente ans (de 1994 à 2023) et a fait son retour l’an passé. Tali, avec la chanson Fighter, s’était classée 13e.