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Etats-Unis : Séjours golfiques de Trump à Mar-a-Lago… Une facture de 45 de dollars pour les Américains

Chaque week-end ou presque, Donald Trump pose ses valises dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, et la facture pour les contribuables américains grimpe. Entre la sécurité renforcée, les fermetures de routes et les coûts exorbitants des déplacements présidentiels, la note se chiffre en dizaines de millions de dollars.

Selon une enquête du Guardian, le shérif du comté de Palm Beach, Ric Bradshaw, est confronté à des dépenses colossales pour assurer la protection du président et son entourage. « Ils en font la demande, et nous devons fournir les moyens. C’est coûteux, mais nous n’avons pas le choix », confie-t-il au quotidien. Rien que le coût des heures supplémentaires des forces de l’ordre s’élèverait à 240.000 dollars par jour, et le comté a dû débloquer une enveloppe d’urgence de 45 millions de dollars pour couvrir ces frais jusqu’en novembre.

Facture pour le gouvernement fédéral

Mais le plus gros de la facture est à la charge du gouvernement fédéral. L’utilisation d’Air Force One coûte environ 200.000 dollars de l’heure, et chaque aller-retour entre Washington et Palm Beach dépasse le million de dollars une fois les coûts annexes pris en compte. Selon un rapport de 2019 du Government Accountability Office (GAO), quatre voyages de Donald Trump à Mar-a-Lago durant son premier mandat avaient déjà coûté en moyenne 13,6 millions de dollars chacun.

Pour Noah Bookbinder, président du groupe de surveillance Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (Crew), la situation pose un problème éthique majeur. « Les présidents ont droit à une protection et à une couverture de leurs frais de transport. Mais ici, Donald Trump se rend dans son propre business, ce qui signifie que l’argent public finance directement ses intérêts privés », explique-t-il.

Trump et sa passion du golf

Ironie du sort, Donald Trump avait vivement critiqué Barack Obama pour son temps passé sur les greens, alors que ce dernier jouait généralement à proximité de Washington. « Notre préférence serait que Trump parte en Floride… et y reste pour une retraite définitive », ironise Robert Weissman, coprésident de Public Citizen.

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Si le comté de Palm Beach espère un remboursement fédéral pour ces dépenses de sécurité, les habitants, eux, subissent directement les conséquences des séjours présidentiels répétés : embouteillages monstres, fermetures de routes et désagréments divers. La journaliste Victoria De Cardenas, dans une enquête diffusée sur CBS12, a soulevé la question. « Peut-être que, dans l’intérêt des contribuables et des automobilistes piégés chaque vendredi soir dans les embouteillages, il pourrait envisager de passer quelques week-ends de plus à la vraie Maison-Blanche. »